Doumbia Mamadou, directeur général de la SMB : ‘’Nous avons un carnet

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EDOU EDOU
19/07/2019 18:12:43
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un mois après l'AG on ne sait même pas quand ils comptent payer les dividendes de 2018. j'ai quelques dizaines d'actions de cette société et cela fait environ 1 mois que j'appelle sur le standard 21237070 pour parler au service juridique qui semble être le SEUL service à pouvoir répondre à ma préoccupation. chaque fois le téléphone sonne en vain. il y'a des jours ou j'appelle même 2 ou 3 fois, mais jamais personne ne décroche dans ce service juridique. j'aimerais demander au DG si le service juridique a reçu la consigne de ne pas décrocher les appels. aussi quand comptent-ils payer les dividendes de 2018?
Merci M. KONANDI pour l'entretien!
  
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websika websika
03/07/2019 12:39:41
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Bonjour. Merci pour votre intérêt. Vous posez une préoccupation bien pertinente. Nous allons approcher le management de la SMB et vous revenir sous peu. Bien cordialement.
  
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Nassirou89 Nassirou89
03/07/2019 11:47:38
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Bonjour. Un article de portée stratégique sur une entreprise présentant de bonnes perspectives. On aurait aimé une question sur l'impact du prix du pétrole brut sur les coûts de production et donc sur les performances de la SMB.
  
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Nassirou89 Nassirou89
03/07/2019 11:47:38
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Unique raffinerie spécialisée dans la production de bitume en Afrique, la SMB (société multinationale de bitumes) surfe sur un marché en pleine effervescence porté par des perspectives alléchantes. Basée à Abidjan, la société crée il y a 42 ans est cotée à la BRVM. Elle exporte son bitume en Afrique subsaharienne et prévoit d'importants investissements pour notamment doubler sa capacité de production et annonce des partenariats stratégiques (Togo, Angola, ...) en vue de renforcer son leadership dans la région.

Mamadou Doumbia, le directeur général de la SMB, évoque ses ambitions dans cette interview exclusive accordée à Sika Finance.

Doumbia Mamadou, directeur général de la SMB

 

Après un résultat déficitaire en 2014, la SMB a enchaîné des résultats en croissance. Comment expliquez-vous cette dynamique ?

Nous sommes en effet sur une bonne dynamique. Par exemple en 2017, nous avons eu un résultat net de 7,5 milliards FCFA et nous avons fini cette année 2018 avec un résultat net de 7,8 milliards FCFA en augmentation de 5% sur un an, et un résultat des activités ordinaires en croissance de 26%.

Je dirai que c'est le résultat de plusieurs années d'efforts d'optimisation et de diversification de notre portefeuille d'activités, notamment la consolidation de notre part de marché par la mise en place de partenariats logistiques et commerciaux sur notre zone de trading. Tout ceci contribue aujourd'hui à la bonne dynamique de la SMB.

L'on a noté au premier trimestre un incident sur votre outil de production qui a impacté vos résultats (un résultat net trimestriel négatif de 1,47 milliards FCFA en baisse de 156%). Pouvez-vous nous en donner quelques détails et à quand la fin des travaux ?

Nous avons effectivement connu un problème technique majeur avec une colonne de distillation. C'est un problème qui arrive très rarement dans l'industrie du raffinage. Nous avons eu à faire appel à plusieurs experts nationaux et internationaux du raffinage. Après plusieurs visites et simulations, nous sommes arrivés à la solution éprouvée qui est en train d'être mise en œuvre.

Quel pourrait être l'impact de cet incident sur le second trimestre de cette année ?

L'impact sera très circonscrit. Nous savons que cette situation est conjoncturelle. C'est pourquoi, malgré cet incident, nous n'avons joué sur aucun élément de paramètres de coûts ; c'est-à-dire que nous n'avons pas essayé de faire des ajustements.

La SMB exporte son bitume en Afrique, notamment au Nigeria et au Cameroun

D'où un résultat négatif sur le premier trimestre. Nous pensons pouvoir rattraper une partie de ce retard au second trimestre avec la relance de notre outil de production.

Cependant, à compter du second semestre, nous sommes confiants que nous allons pouvoir résorber cette situation du début d'année et finir avec un résultat très appréciable, pour une raffinerie qui a connu un incident de cette ampleur-là.

Vous êtes le grand leader sur le marché africain. Quel est l'état de votre carnet de commandes ?

Notre carnet de commande est très confortable voire plein. Je saisi l'opportunité de cette interview pour présenter nos excuses à l'ensemble de nos clients, notamment ceux du marché export qui dans l'ensemble nous ont manifesté leur soutien et leur confiance.

Voir aussi – BRVM : SMB cadeaute ses actionnaires en multipliant ses dividendes par 4

Il convient de rappeler que malgré cette situation passagère difficile, l'approvisionnement du marché local a été maintenu.

Nous avons également procédé à l'approvisionnement des pays limitrophes, le Ghana, le Mali et le Burkina Faso pendant cette période, il est vrai, en deçà des confirmations des commandes reçues.

Nous reprenons donc le travail et nous allons remplir nos engagements à destination de tous les pays de notre zone de trading. Et d'ailleurs pour illustrer nos propos, je vous informe que nous avons eu recours à un second navire (en spot) pour pouvoir honorer toutes ces commandes.

Quels sont vos investissements en cours pour consolider votre position de leader dans la région ?

Notre investissement majeur aujourd'hui sur nos zones de trading, c'est au Ghana. Au niveau de ce pays, nous avons un investissement de l'ordre de 25 millions de dollars pour un montant global de 35 millions de dollars. La différence étant allouée à l'Unité de fabrication de bitume modifié dit bitumes de nouvelles générations à la charge de notre partenaire local, GOIL Ghana.

Nous avons aussi en portefeuille, divers projets stratégiques de partenariat commerciaux et logistiques en discussion notamment en Angola, au Togo et en Guinée.

Il y a également la taxe imposée par le Gouvernement Ivoirien sur votre secteur. Un impact est-il attendu sur votre activité ?

Je dirai que l'impact sera limité. On a déjà pris des mesures à cet effet car, tout dépend des efforts à consentir dans l'optimisation de notre process de production pour juguler l'impact de cette mesure.

Quels sont vos principaux marchés et les perspectives de ces différents marchés ?

Notre principal marché, après la Côte d'Ivoire, c'est le Nigeria où les perspectives sont très bonnes.
Si vous regardez sur les 4 dernières années, les ventes ont cru en moyenne de plus de 15% en termes de volume et ce marché est sur la même tendance cette année, ce qui a été le cas comme constaté au premier trimestre 2019.

Mais cela dit, au regard du carnet de commandes aujourd'hui confirmé avec le Nigeria, à partir du mois de juin jusqu'à la fin de cette année, nous avons un pays où la croissance des ventes sera maintenue.

Après le Nigeria, nous avons le Ghana qui a connu une période un peu creuse compte tenu de certaines contingences locales mais la consommation est repartie à la hausse. Après, nous avons le Cameroun, un très bon marché qui a connu une croissance de 20% au cours des 3 dernières années et la tendance se poursuit cette année.

Vous pouvez nous parler des grandes perspectives de la SMB ?

Les grandes perspectives, nous avons, entre autre, le projet d'accord commercial et technique que nous envisageons avec la SONANGOL en Angola.

L'Angola est un hub dans sa zone géographique pour un certain nombre de pays comme la Mozambique, la Zambie et le sud de la République Démocratique du Congo. Ce partenariat stratégique qui pourrait se construire autour d'une plateforme multimodale logistique, ouvrira indéniablement de nouvelles perspectives commerciales à la SMB.

On voit que vous avez des projets d'expansion sur le continent. Comment voyez-vous le marché africain du bitume sur les prochaines années ?

Le marché africain du bitume est un marché à forte croissance. Vous le savez bien, on ne peut pas parler de développement sans le développement des infrastructures notamment les infrastructures routières, pour améliorer les échanges commerciaux et faciliter le déplacement des hommes et des biens.

Donc, c'est un marché à fort potentiel qui se dessine devant nous. En effet, dans le cadre du PIDA, un projet géré aujourd'hui au niveau du NEPAD, les investissements prévus en termes de développement des infrastructures pour connecter les Etats, favoriser les échanges inter- États et même favoriser les échanges à l'intérieur des États portent sur à peu près 185 milliards de dollars pour les 5 années à venir et le développement des infrastructures routières à elles seules représentent plus de 40 milliards de dollars sur ce montant. Donc, nous pouvons dire que nous avons un avenir meilleur devant nous.

La SMB est la seule raffinerie spécialisée dans la production de bitume en Afrique, nous sommes aujourd'hui confiant en l'avenir ; ce qui nous incite à renforcer nos capacités de production.

Quel est alors la capacité de production de la SMB ?

Notre capacité de production se situe autour de 300 000 à 360 000 tonnes par an aujourd'hui et avec nos investissements en projet, nous voulons passer à 600 000 de tonnes avec des investissements de l'ordre de 100 millions d'euros.

Quelle est l'échéance de ces différents investissements ?

L'échéance pour lancer ces investissements est pour les 2 à 3 ans à venir.


  
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