La Commission nigériane de régulation du secteur pétrolier (NUPRC), organe de régulation du secteur pétrolier amont, a annoncé ce 9 décembre, la réduction du signature bonus exigé pour accéder aux blocs pétroliers, désormais fixé entre 3 et 7 millions de dollars. Ce montant doit être réglé une fois l'entreprise sélectionnée, mais avant l'émission officielle de la licence, document qui lui accorde le droit légal d'explorer et éventuellement de produire dans le bloc attribué. Sans le paiement de ce bonus, la licence n'est pas délivrée.
Cette décision intervient après plusieurs révisions successives destinées à corriger un système jugé trop lourd financièrement. Avant 2024, les montants exigés pouvaient atteindre près de 200 millions de dollars, un niveau qui avait fermé la porte à de nombreux investisseurs. En 2024, les autorités avaient déjà ramené ces frais autour de 10 millions de dollars
Avec cinquante blocs mis en compétition qu'ils soient situés à terre, en eaux peu profondes ou dans des zones frontier Abuja espère attirer un éventail plus large d'opérateurs. Le processus d'attribution s'appuie à nouveau sur un portail numérique conçu pour renforcer la transparence et simplifier les démarches. Selon la NUPRC, cette politique rapproche le Nigeria des standards internationaux et pourrait faciliter l'arrivée de plusieurs milliards de dollars d'investissements dans les prochaines années.
Au-delà du seul cycle de licences, le gouvernement veut repositionner le pays dans un marché mondial de plus en plus compétitif. En abaissant ainsi le coût d'accès et en clarifiant le fonctionnement des licences, Abuja cherche à relancer l'exploration, enrichir ses réserves et enrayer la baisse progressive de sa production. La nouvelle grille tarifaire envoie un message clair : le secteur pétrolier nigérian s'ouvre davantage et se veut désormais plus accessible aux investisseurs.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 09/12/25 17:08