Burkina Faso : Les exportations de noix de karité ont rapporté 34 milliards FCFA en 2019

Au Burkina Faso, les exportations de la filière karité ont rapporté un revenu de 61,8 millions de dollars, soit 34,4 milliards FCFA en 2019, contre 52,7 millions de dollars (29 milliards FCFA) en 2016, indique la Banque africaine de développement (BAD) qui, dans un rapport publié en juillet dernier, dressait le bilan du projet d'appui au développement intégré de la filière karité pour l'autonomisation économique des femmes (PADIFK) lancé en 2016.

Dans les détails, les principaux produits exportés ont été les amandes (noix de karité), le beurre et les produits cosmétiques à destination de la France, du Ghana, de la Malaisie, les Pays‑Bas, l'Allemagne, le Danemark, le Togo, l'Inde, et les Etats-Unis.

Le chiffre d'affaires de la filière qui a bondi de 17,27% en 2019, comparativement à celui de 2016, traduit l'impact signification qu'a eu le PADIFK dans le secteur.

Le PADIFK a eu un impact économique direct sur 150 000 bénéficiaires, dont 90% de femmes, en améliorant leurs revenus. Il a permis d'organiser et de structurer la filière en trois maillons, production (collecte et production des amandes), transformation (savon, beurre de karité et d'autres produits dérivés), et distribution/commercialisation (vente des amandes, et produits cosmétiques à base du beurre de karité, exportation) et d'assister 65 acteurs pour l'élaboration de leur plan de développement, dont au moins sept ont bénéficié de financement auprès des institutions financières.

De manière indirecte, le rapport indique que le projet a eu un impact sur la sécurité alimentaire, la santé et l'éducation grâce à la hausse des revenus dans des centaines de villages des régions d'intervention, notamment dans les régions du Centre-Ouest, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest du Burkina Faso où se cultive principalement le karité.

Notons par ailleurs qu'avec une production comprise entre 400 000 tonnes et 600 000 tonnes, le Burkina Faso est le deuxième producteur mondial d'amandes de karité derrière le Nigéria.

Rappelons que le PADIFK a été lancé en 2016 pour une durée de 3 ans. D'un coût d'investissement de 844 millions de FCFA cofinancé par la BAD (80%) et l'Etat burkinabé (20%), le projet visait, entre autres, à favoriser le développement de la filière karité à travers le renforcement des capacités des acteurs des différents maillons de la chaîne de valeur, à créer des emplois, à améliorer de la qualité du karité, ainsi qu'à faciliter l'accès des produits de la filière au marché international.

Olivia Yao

Publié le 04/08/20 14:20