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Les autorités congolaises et le Fonds monétaire international (FMI) ont entamé à Kinshasa le dernier tour des discussions consacrées à la deuxième revue du Programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC). Cette mission, ouverte le 27 octobre 2025 par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, pourrait aboutir à la validation d'un nouveau décaissement de 325 millions USD, combinant un appui budgétaire direct et un soutien à la balance des paiements.
Selon un communiqué officiel du ministère des Finances, le FMI prévoit en effet " un appui budgétaire de plus de 200 millions USD " et " un soutien à la balance des paiements de près de 125 millions USD, destiné à renforcer les réserves de change à la Banque centrale du Congo (BCC) ", en cas de conclusion jugée satisfaisante de la revue en cours. Ces fonds visent à soutenir la stabilité macroéconomique et à renforcer les marges budgétaires du pays dans un contexte international marqué par la volatilité des prix des matières premières.
Cette mission, conduite par le chef de mission du FMI pour la RDC, Calixte Ahokposi, s'inscrit dans le cadre du partenariat engagé depuis 2021 entre Kinshasa et l'institution de Bretton Woods. Les discussions, qui se tiennent jusqu'au 5 novembre, portent sur l'exécution du budget 2025, la préparation du budget 2026, la réforme de la gestion des finances publiques et l'opérationnalisation de la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP). Elles abordent également des sujets sensibles tels que les dépenses de sécurité, la situation du contrat SICOMINES ou encore la mise à jour du portefeuille d'euro-obligations de l'État.
Le ministre des Finances a salué " la collaboration continue entre la République démocratique du Congo et le FMI ", rendant hommage au président Félix-Antoine Tshisekedi pour " sa vision axée sur la modernisation de la gouvernance et l'amélioration de la gestion macroéconomique du pays ". Il a réaffirmé la volonté du gouvernement " de poursuivre les réformes engagées et de corriger, avec responsabilité, tout ce qui mérite de l'être pour assurer la stabilité et la croissance ".
À cette occasion, le gouvernement congolais a renouvelé son engagement à respecter les accords conclus avec le FMI, notamment en matière de transparence budgétaire et de discipline fiscale. " La RDC reste déterminée à maintenir la stabilité macroéconomique en faveur du développement national ", précise encore le communiqué du ministère des Finances.
Les conclusions de la mission seront soumises au Conseil d'administration du FMI en décembre prochain. Si elles sont validées, la RDC recevra un financement total de 325 millions de dollars, portant à plus de 500 millions le volume global des appuis accordés par le Fonds en 2025. Le pays avait déjà bénéficié, en juillet dernier, d'un décaissement de 261 millions de dollars à l'issue de la première revue du programme.
Ce nouveau financement intervient dans un contexte de pression budgétaire accrue, alors que les besoins de financement interne demeurent élevés. Le FMI a salué à plusieurs reprises les efforts de Kinshasa pour améliorer la mobilisation des recettes et renforcer la gestion de la dépense publique. Toutefois, l'institution insiste sur la nécessité d'une coordination plus étroite entre les politiques budgétaire et monétaire, afin de préserver la stabilité du franc congolais et de contenir les tensions inflationnistes.
Le Programme FEC, signé en juillet 2021 pour une durée de 42 mois, vise à soutenir la stratégie du gouvernement congolais en matière de consolidation budgétaire, de réforme de la gouvernance et de diversification de l'économie.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 29/10/25 12:33