Ghana : La Banque centrale dénonce les pratiques de ‘’surfacturation’’ du secteur bancaire

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Au Ghana, la Banque centrale (BOG, Bank of Ghana) a sommé les banques commerciales et institutions financières de revoir les frais appliqués à leurs clients à la base de ‘'surfacturations'' qui alourdissement les charges sur les crédits. L'institution a publié ce 17 juin une note adressée au secteur afin de remettre de l'ordre au niveau de ces pratiques qui vont bien à l'encontre de la politique d'inclusion financière.

Plusieurs exemples ont ainsi été pointés du doigt par l'institution d'émission.

L'on a notamment le cas des primes d'assurance associées aux offres de crédit. Selon la BOG, bien que cette assurance soit nécessaire afin de couvrir les risques inhérents à l'activité de prêt (décès, invalidité), un certain nombre de banques et institutions financières en profite pour " surfacturer les primes appliquées aux clients ce qui entraîne une augmentation du coût des emprunts ". Aussi est-il demandé à ces dernières d'une part d'appliquer à leurs clients la même prime facturée par la compagnie d'assurance et d'autre part de reverser intégralement les primes collectées aux compagnies d'assurance. Une nouvelle disposition qui exclut néanmoins les accords commerciaux de bancassurance.

Les frais de tenue de compte d'épargne sont également indexés. La BOG soutient que ces frais " inhibent la mobilisation des dépôts et décourage les épargnants ". L'institution relève en effet que ces frais ont plutôt tendance à débiter les comptes des petits épargnants alors que ces derniers espéraient voir au contraire leurs comptés rémunérés pour ces dépôts. " Cette pratique est préjudiciable à l'inclusion financière et réduit à néant les retombées des programmes d'éducation financière destinés (…) à promouvoir l'épargne personnelle " explique la BOG.

Voir aussi - Ghana : Pour renforcer ses stocks, la Banque centrale lance un plan local d'achat d'or

Il est demandé aux banques et établissements financiers de ‘'cesser de facturer des frais de tenue de compte'' sur les comptes d'épargne. Cette interdiction n'inclut toutefois pas les frais pour les services fournis par les banques et établissements financiers avec une souscription préalable ''explicite'' des clients.

Par ailleurs, la pratique des garanties donne souvent lieu à des abus. Il est en effet parfois exigé des emprunteurs qui garantissent leur prêt avec des biens mobiliers qu'ils transfèrent la propriété de ces biens conjointement en leur nom et à celui de la banque ou de l'institution financière. Un transfert dont les coûts sont supportés par l'emprunteur. " Cette pratique prive en outre les emprunteurs de la possibilité de garantir plusieurs prêts avec une seule garantie dûment enregistrée au nom des emprunteurs respectifs " dénonce l'institution qui interdit désormais aux banques de recourir à une telle pratique.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 21/06/21 13:34

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