Le Burkina inaugure le port sec de Bobo-Dioulasso réhabilité à 10 milliards FCFA

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Au Burkina Faso, les nouvelles infrastructures du port sec de Bobo-Dioulasso (Boborinter), ont été inaugurées, ce 10 novembre, par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. D'un coût global de 10 milliards FCFA, les travaux d'extension et de modernisation, viennent renforcer la compétitivité logistique du pays et conforter sa place comme hub commercial stratégique du Sahel.

Lancé en deux phases successives, le développement du port sec de Bobo-Dioulasso est un chantier d'envergure. La première phase, amorcée en 2010, couvrait 19 hectares pour un coût de 7,5 milliards FCFA. La seconde, qui vient d'être inaugurée, s'étend sur 21 hectares supplémentaires, portant la superficie totale à 40 hectares, pour un coût d'investissement cumulé de 17,5 milliards FCFA.

Cette modernisation traduit la volonté du gouvernement de rapprocher les services logistiques des opérateurs économiques et de fluidifier les échanges commerciaux, ‘'Véritable levier d'industrialisation, cette infrastructure rapprochera les services logistiques des opérateurs économiques, fluidifiera les échanges et consolidera la place du Burkina Faso comme hub commercial stratégique du Sahel'', a souligné le Premier ministre dans le livre d'or du site.

Les travaux réalisés témoignent d'une ambition claire : faire de Boborinter une plateforme logistique intégrée de référence régionale. Dans le détail, le chantier a permis : la réhabilitation de 3 kilomètres de voiries en béton armé et 7 kilomètres de bordures, la pose de 20 000 m² de pavés pour trottoirs et îlots, l'aménagement de 23 000 m² d'espaces verts et gravillonnés, la création de 270 000 m² de plateformes de stationnement pour camions, et la modernisation complète des réseaux d'assainissement, d'eau potable, d'électricité et d'éclairage public.

Côté bâtiments, le site compte désormais 25 édifices réhabilités et plusieurs constructions nouvelles, à savoir un bâtiment multiservices de 1 760 m², le siège régional de la Chambre de commerce (1 071 m²), un bâtiment douanier de 1 833 m², deux grands magasins de stockage, et un pont-bascule de 100 tonnes. La sécurité a également été renforcée grâce à 35 caméras de surveillance couvrant l'ensemble du site.

Le volume de marchandises traitées est passé de 350 000 tonnes en 2009 à 2,5 millions de tonnes en 2024, tandis que les recettes douanières ont bondi de 38 à près de 220 milliards FCFA. Ces chiffres traduisent la dynamique de croissance des échanges et l'importance stratégique de Boborinter dans le dispositif douanier national. Au-delà des gains logistiques, le port sec constitue un vecteur de développement industriel et d'emploi pour la région, en facilitant le transit et le dédouanement des marchandises dans un cadre intégré et sécurisé.
Avec ses nouvelles installations, le port sec de Bobo-Dioulasso s'impose comme un maillon essentiel du corridor logistique ouest-africain, reliant le Burkina Faso aux ports d'Abidjan, de Tema et de Lomé.

Narcisse Angan

Publié le 12/11/25 14:06

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