Le FMI encourage la BEAC à resserrer davantage sa politique monétaire

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L'inflation annuelle au sein des pays membres de la Communauté Économique et monétaire d'Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Congo, RCA, Tchad, Guinée Équatoriale) devrait se situer à 4,6% d'ici la fin de l'année 2022 selon les estimations du FMI. Cette projection qui se situe au-dessus du seuil communautaire de 3%, restent relativement faible comparé à celles des autres groupements régionaux (6,4% pour la Communauté de l'Afrique de l'Est ; 7% en UEMOA ; 20,1% en zone COMESA).

Dans un contexte économique international globalement défavorable, les économies de la CEMAC affichent à priori une bonne résilience. Mais à regarder de près, cette résilience est moins soutenue par une offre locale conséquente que par d'importantes subventions des gouvernements pour soutenir l'importation de certains intrants (Carburants, blé...). Pour l'institution financière multilatérale, l'inflation devrait reculer à 3,3% en 2023 dans cette région, avant de passer en dessous de 3% à partir de 2024. Mais il faudra pour cela que la Banque centrale prive davantage le système bancaire de liquidités à travers une politique monétaire plus agressive. 

" Les administrateurs saluent le resserrement de la politique monétaire de la BEAC, et l'encouragent à resserrer davantage si elle observait des signes de poussée inflationniste... Les administrateurs encouragent également la BEAC à absorber plus efficacement les liquidités excédentaires et à mettre en œuvre la réglementation des changes de manière transparente et cohérente ", renseigne le FMI dans un communiqué publié le 22 décembre dernier.

Pour contrer la poussée inflationniste, la Banque centrale a relevé à trois reprises, cette année, son principal taux de refinancement. Elle a par ailleurs réduit à 50 milliards FCFA son volume d'injection hebdomadaire de liquidités contre 250 milliards FCFA un an plus tôt.

Toutefois, poursuivre une politique agressive pourrait menacer les perspectives de croissance. Le FMI a à cet effet abaissé ses projections de croissance à 3,4% contre 3,8% 3 mois plus tôt, soulignant " des facteurs de risques " et " des incertitudes accrues ", liés " au risque élevé de surendettement, aux risques de tensions inflationnistes persistantes, à la perspective d'un durcissement continu des conditions financières mondiales et aux problèmes de sécurité régionale ".

Fernand Ghokeng

La Rédaction

Publié le 27/12/22 13:32

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