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Le Ghana Cocoa Board (Cocobod) dément avoir eu des difficultés à trouver des acheteurs pour sa production de cacao au titre de la saison 2020/2021. Dans un communiqué publié ce 22 juillet, le régulateur a battu en brèche une information répandue dans la presse en fin de semaine selon laquelle le pays avait échoué à vendre sa production après l'adoption d'une prime fixe de 400 dollars sur la tonne de fèves.
" La direction du Ghana Cocoa Board et sa filiale Cocoa Marketing Company (CMC, en charge de la commercialisation, ndlr) Limited tiennent à préciser qu'elles n'ont pas manqué de trouver des acheteurs pour le compte de la campagne 2020/21, comme cela a été largement diffusé dans les médias internationaux (…) ", indique le texte.
Le 3 juillet dernier à Abidjan, le Conseil Café Cacao ivoirien et le Cocoa Board convenaient, avec les acteurs mondiaux de la chaine de valeur du cacao, d'instituer une prime fixe de 400 dollars en vue de limiter l'impact de la volatilité des cours sur les revenus des paysans.
Voir aussi - Cacao : La Côte d'Ivoire et le Ghana lèvent la mesure de suspension de vente de la récolte 2020-2021
Les deux institutions qui avaient alors suspendu les transactions commerciales pour la campagne 2020/2021, étaient revenues sur la mesure de suspension le 16 juillet dernier. Une décision aussitôt mise en application par le Cocobod ce 19 juillet.
Le Cocobod évoque avoir, " conformément à la pratique commerciale ", effectué " un sondage de marché (…) en vue d'évaluer la réaction du marché et sa dynamique ", sans donner de détail sur les conclusions de ce sondage.
" Nous tenons à assurer aux agriculteurs ghanéens et à toutes les parties prenantes que le nouveau mécanisme a été compris comme étant le système commercial officiel et que nous vendrons à un prix avantageux pour nos agriculteurs et pour la durabilité de l'industrie cacaoyère " note le texte.
La Côte d'Ivoire et le Ghana qui revendiquent 60% de l'offre mondiale de cacao ont décidé depuis plus d'un an de rapprocher leur politique commerciale et de constituer une sorte de cartel en vue de mieux faire face à la dérive des cours sur le marché international. Et la mise en place de la prime fixe avait été trouvée comme alternative, après que les deux pays ne soient pas parvenus à imposer un prix minimum de 2 600 dollars la tonne de fève aux acteurs de la filière.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 22/07/19 17:37
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