Côte d’Ivoire : Le secteur électrique retrouve son équilibre financier avec un excédent de 1,042 milliard FCFA

Le secteur électrique ivoirien a retrouvé son équilibre financier avec un excédent de 1,042 milliards FCFA au titre de l'année 2018, a indiqué ce 8 mai le gouvernement.

Selon les autorités, la production électrique qui s'est établie à 9 834,93 GWh l'année dernière  (production thermique et hydroélectrique) a généré 572,684 milliards FCFA de chiffre d'affaires pour  des charges évaluées à 571,642 milliards FCFA, d'où l'excédent de 1,042 milliards FCFA.

Une situation qui vient rassurer sur la viabilité du secteur qui a été confronté ces dernières années à un déséquilibre financier qui rendait problématique la rémunération des acteurs

Il faut en effet noter que les opérateurs de centrales thermiques (et les barrages hydroélectriques propriétés de l'Etat) vendent leur production à la CIE, le concessionnaire du service public d'électricité, chargée de la distribuer et de la facturer aux consommateurs. Et c'est cette facturation qui permet de rémunérer l'ensemble des intervenants de la chaîne, opérateurs, CIE et Etat.

Pour résorber le déficit financier qui occasionnait une accumulation des arriérés de paiement envers les opérateurs, l'Etat ivoirien avait procéder à une hausse des tarifs en juin 2016, une hausse qui avait entraîné de violentes manifestations de protestation à l'époque. Ce ajustement du prix, associé à l'entrée en production du barrage de Soubré (qui a eu pour effet une réduction du coût global de production de l'électricité), a certainement contribué à redresser les comptes du secteur.

D'après les chiffres officiels, la production électrique ivoirienne est fournie à 70,12% par les centrales thermiques et à 29,88% par les barrages hydroélectriques.

Notons que le gouvernement a dans son portefeuille des projets de développement de centrales thermiques et de nouveaux barrages, en plus du projet de construction d'une centrale à charbon dans la ville portuaire de San Pedro. L'objectif poursuivi est de doubler la capacité de production à 4 000 MW contre environ 2 200 MW actuellement.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 09/05/19 08:43