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On pourrait dire que l'un des feuilletons ayant le plus ébranlé le monde économique en Côte d'Ivoire l'année passée vient de prendre fin.
Le conseil café-cacao (CCC) a, en effet, attribué le 28 janvier une licence d'exportation à la société agricole de café-cacao (SACC) qui reprend ainsi les actifs de SAF Cacao après un accord avec le liquidateur de la société.
Selon les informations de Jeune Afrique, la SACC, nouvelle entreprise n'ayant aucune expérience dans la vente de cacao et dont l'actionnariat n'est pas connu, a réussi à convaincre les banques de signer un protocole d'accord pour l'apurement des dettes de la SAF Cacao estimées à près de 150 milliards FCFA.
« Nous savons que la priorité va être de placer des hypothèques sur les anciens actifs de SAF Cacao. Après la signature du protocole, il devrait y avoir une ordonnance du juge commissaire pour affecter les actifs de Saf à SACC et c'est NSIA qui sera chargé de gérer le sujet de la prise de garanties » confie une source à l'hebdomadaire.
Au titre de la cession des actifs, la SACC va récupérer 100 000 m2 d'entrepôts à San Pedro (ville portuaire au sud-ouest), où l'attendent quelque 60 000 tonnes de cacao à reconditionner, et les actifs de la Compagnie ivoirienne pour la promotion de l'exportation et de l'importation (Cipexi), une société de négoce du café et du cacao, filiale du groupe néerlandais Amtrada, rachetée en 2016 par SAF Cacao.
Par contre l'usine Choco Ivoire de SAF Cacao également basée à San Pedro reviendra au Conseil café cacao, l'un de ses principaux créanciers, dont le montant de la dette avoisine 70 milliards FCFA.
C'est en juillet dernier que le tribunal prononçait la liquidation de SAF Cacao pour cessation de paiements. Une dizaine de banques partenaires de l'entreprise s'étaient élevées contre cette décision du fait de leurs créances.
Pour rappel, le feuilleton SAF Cacao a été l'un des catalyseurs de la baisse du marché en 2018. En effet, l'annonce de la liquidation de la société a eu des impacts négatifs sur la publication des résultats des banques qui pour la plupart ont procédé à des provisions importantes.
L'indice sectoriel bancaire a ainsi perdu 23% en 2018 tiré principalement par l'action NSIA Banque qui a dévissé de près de 38%.
F.O et A.D
La Rédaction
Publié le 31/01/19 07:50
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