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Société Générale Côte d'Ivoire (SGCI) affiche son ambition pour continuer à rayonner sur un marché ivoirien qui l'a propulsé au rang de premier établissement bancaire de l'UEMOA. A 60 ans, la banque qui s'est fait une jeunesse (nouveau logo depuis 2019 et réhabilitation de son emblématique siège de la Rue des Banques à Abidjan Plateau) veut encore renforcer la confiance auprès de ses clients et investisseurs.
Les chiffres sont en effet bien évocateurs. Ces dix dernières années, SGCI a réussi à faire progresser son PNB (chiffre d'affaires) de plus de 250% à 189 milliards FCFA fin 2021, tandis que son résultat net augmentait plus que proportionnellement sur la période de 320% pour se hisser à 64 milliards FCFA (fin 2021 en hausse de 40% comparé à 2020), le tout pour un total bilan de plus de 3 000 milliards FCFA. Des chiffres portés par ses plus de 500 000 clients et ses 108 agences réparties à travers le pays.
Des performances dont a pu se féliciter le management du groupe Société Générale avec à sa tête son président Frédéric OUDEA qui a fait le déplacement à Abidjan à l'occasion des festivités de ce 60ème anniversaire où il a rencontré la presse le 24 juin dernier.
" Société Générale Côte d'Ivoire est l'un des navires amiraux de notre présence en Afrique, qui se porte bien et regarde vers l'avenir " s'est réjoui Frédéric OUDEA. Avec " 15% du PNB " généré par les 17 filiales bancaires du groupe en Afrique, SGCI est présentée comme celle qui a " le plus progressé au cours de ces dernières années ".
Une banque engagée
La banque ivoirienne met ses succès sur le compte de son engagement envers ses clients dont 3 000 entreprises, mais également auprès de l'Etat ivoirien pour lequel elle déploie des solutions de financement notamment dans les infrastructures, l'une des principaux leviers de la solide croissance économique enregistrée par le pays ces dernières années.
Entre 2019 et 2021, ce sont 350 milliards FCFA de financements qui ont été octroyés aux PME. " Malgré les incertitudes actuelles au niveau international, nous allons continuer à aider nos entreprises et nos clients particuliers à faire face à la crise " a soutenu Aymeric VILLEBRUN, le directeur général de SGCI.
Mais au-delà, SGCI raffermit son ancrage dans un environnement où elle est engagée socialement, soutenant des initiatives d'insertion professionnelle des jeunes via le programme Simplon qui forme dans les métiers du numérique, des appuis aux startups ou encore aux ONG œuvrant au profit de l'éducation, de la santé, de l'enfance défavorisée etc. Des actions qui sont soutenues de manière plus accrue avec la création d'une fondation dédiée aux causes sociales. Et l'un des symboles visibles de cet engagement sera le musée d'art contemporain dont le chantier a été lancé fin juin en présence de Frédéric OUDEA.
Un bail de ‘'long terme'' avec l'Afrique
Le marché africain reste bien dans le viseur du groupe alors que certaines firmes bancaires font le choix de lever l'ancre. " L'Afrique est pour nous un territoire de croissance grâce à sa force démographique (…). Nous avons une vision de long terme pour le continent ", a insisté Frédéric OUDEA qui se prépare à passer le relais à la tête du groupe français.
Présent depuis plus de 100 ans sur un continent où il continue de ‘'renforcer sa rentabilité'' en dépit d'une concurrence accrue, le groupe affiche donc sa détermination d'y poursuivre son aventure même après le revers de l'offre Yup. Une parenthèse qui a tourné court dans la région, dans un segment d'activité avec ‘'une réglementation exigeante'' où il s'est avéré ‘'difficile d'atteindre la rentabilité''.
En outre, comptant au nombre de leader sur des marchés de référence (Côte d'Ivoire, Sénégal, Maroc, Cameroun, etc.), Société Générale met en avant " un marché qui va croître ", qui représente 7 à 8% de son PNB et où il peut compter sur " des niveaux de rentabilité nettement supérieures à la moyenne ", indique Laurent GOUTARD, le directeur Afrique Méditerranée et Outre-Mer. Un engagement perceptible notamment à travers l'expertise du groupe qui se déploie dans la région au profit des filiales. En Afrique de l'Ouest, Société Générale a mis par exemple une plateforme régionale dédiée notamment au financement structuré. Il s'agit d'un pôle d'expertise qui vient en appui aux filiales. " Nous sommes la première banque en financement d'infrastructures avec des interventions dans les projets les plus complexes comme la future station d'eau de la Mé qui va alimenter la ville d'Abidjan ou encore la centrale thermique d'Azito ", a relevé Laurent GOUTARD.
Financements durables
Le groupe français veut se montrer actif dans la transition écologique des économies africaines à travers des financements accrus. Ce sont en effet 120 milliards d'euros de financements annoncés initialement sur la période 2019 - 2023, un niveau déjà dépassé et qui devrait atteindre 300 milliards d'euros en 2023, dont une partie sera orientée sur la région Afrique. Un engagement qui s'est notamment traduit dans la participation au tout premier Green Bond africain émis l'année dernière par le Bénin.
SGCI pour sa part consacre depuis 2020 une enveloppe représentant 30% de ses financements Corporate aux projets durables.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 13/07/22 10:11
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