L'agence de notation Standard and Poor's se montre particulièrement optimiste sur les perspectives du groupe Ecobank et de sa filiale nigériane, la plus importante de son portefeuille.
Le groupe avait vu le retrait de la SFI de son actionnariat au profit du fonds ARISE BV (14,1%), une situation qui laissait quelque peu perplexes les investisseurs. En outre, la filiale nigériane, moins performante, avait perdu le statut de principal contributeur au bénéfice du groupe, évincé par les filiales de la zone UEMOA.
L'agence a publié ce 3 octobre son évaluation du groupe avec le maintien des notes de court terme/long terme de Ecobank Group et Ecobank Nigéria respectivement à B-/B et B/B avec des perspectives stables.
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" L'affirmation de nos notes reflète notre point de vue selon lequel la forte empreinte panafricaine du groupe, ainsi que le renforcement de sa gestion et de sa gouvernance, soutiendront sa rentabilité à l'avenir " relève l'agence.
L'arrivée d'ARISE est présentée comme le signe " de l'intérêt croissant des investisseurs mondiaux pour le groupe Ecobank " et vient renforcer la base des investisseurs de long terme comme Nedbank, Qatar National Bank et Public Investment Corporation.
Un tour de table que l'agence salue comme ayant un effet positif sur la gouvernance et la gestion des risques du groupe : " à notre avis, la diversité de l'actionnariat, associée à la solide équipe de direction du groupe, assurera le positionnement adéquat du groupe et lui permettra de tirer parti des conditions économiques favorables dans l'UEMOA, son plus grand marché, et du contexte économique qui s'améliore au Ghana ".
Rentabilité et retour des dividendes
" Nous prévoyons, ajoute l'agence, que la croissance des prêts reprendra au cours des 12 prochains mois. Cette situation, conjuguée à l'augmentation des produits hors exploitation et à la réduction du coût du risque par rapport aux exercices précédents, favorisera la croissance du bénéfice ".
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En l'occurrence, S&P table sur une " amélioration des résultats financiers " en 2019 et 2020, et prévoit que le groupe devrait reprendre les distributions de dividende à partir de 2021 avec des taux d'"environ 40% du résultat net ".
Au niveau d'Ecobank Nigéria, les besoins d'injection de fonds propres résultants de la dévaluation du naira et les besoins en capitaux supplémentaires pour se conformer à la réglementation pourront être couverts par les liquidités disponibles en devises d'environ 600 millions $ dont dispose le groupe selon l'agence.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 04/10/19 16:21