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Ce qui n'était, en 2018, qu'une ambitieuse plateforme de mobilisation de capitaux pour le continent africain, s'est imposé en sept ans comme un catalyseur mondial de l'investissement. Avec 225 milliards de dollars d'intérêts d'investissement générés, l'Africa Investment Forum (AIF) redéfinit l'image de l'Afrique sur la scène économique mondiale.
Un changement de paradigme : de l'aide à l'investissement
‘'L'Afrique ne se développera pas grâce à l'aide. Elle se développera grâce à l'investissement'', a martelé Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), lors d'une réunion des partenaires fondateurs de l'AIF, ce 24 avril, en marge des Réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.
Depuis 2018, cette vision guide l'AIF, devenu un espace transactionnel unique qui rassemble institutions financières, gouvernements et investisseurs privés autour de projets concrets, prêts à financer. La devise : passer des discours aux deals.
L'édition 2024 des Market Days à Marrakech avait réuni 2 300 participants de 83 pays, orchestré plus de 40 boardrooms et attiré 29,2 milliards de dollars d'intérêts d'investissement. Banques d'investissement, assureurs, agences de crédit à l'exportation – les plus grands noms ont répondu présent, et les préparatifs pour l'édition 2025 s'annoncent encore plus prometteurs.
La force de l'AIF réside dans la cohésion de ses neuf institutions fondatrices : la BAD, Africa50, Afreximbank, Africa Finance Corporation, Banque de développement de l'Afrique australe (DBSA), Banque islamique de développement, Banque européenne d'investissement, Trade and Development Bank, et plus récemment la BADEA. Ensemble, ils représentent un levier institutionnel sans précédent pour transformer les projets en actifs bancables.
À ce jour, 22 transactions ont été conclues, avec 41% du financement provenant directement des partenaires fondateurs, preuve de leur engagement concret.
Un outil stratégique pour des projets transformateurs
L'AIF n'est pas une simple vitrine : c'est un mécanisme stratégique d'ingénierie financière et de structuration de projets. Ses boardrooms favorisent des échanges rapides, ciblés, où les deals se concluent dans un cadre sécurisé et crédible.
‘'Nous devons, en tant qu'Africains, prendre en main notre développement. L'AIF en est la preuve'', comme le souligne Samaila Zubairu, PDG d'Africa Finance Corporation.
Un nouveau cadre de gouvernance sera formalisé lors des Assemblées annuelles de la BAD en mai 2025 à Abidjan. Objectif : assurer la durabilité de la plateforme au-delà des cycles institutionnels et politiques.
La Rédaction
Publié le 25/04/25 10:55
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