L'économie sud-africaine tient bon alors qu'elle semblait bien partie pour s'enfoncer dans une récession au second trimestre.
Alors que sur les trois premiers mois de l'année le PIB avait replié de 3,1%, au second trimestre, l'économie a repris de la vigueur avec une croissance … 3,1%. Juste ce qu'il fallait pour éviter à la puissance industrielle du continent de finir la première partie de l'année sur une fausse note.
Le pays a surfé sur la baisse des délestages qui ont redonné du tonus à son secteur minier qui enregistre une poussée de croissance de 14,4%, une performance jamais vue depuis 2016. La production manufacturière, le secteur financier et l'immobilier ont contribué à cette progression.
Toutefois, le secteur agricole, l'un des piliers de l'économie, a enregistré une baisse d'activité de 4,2%, ce qui rend les analystes perplexes sur les perspectives économiques pour le reste de l'année.
Après des hausses de 0,8% en 2018 et 1,2% en 2019, la croissance sud-africaine devrait atteindre 1,5% cette année d'après le FMI. Mais avant d'y arriver, le pays doit faire face à la crise d'ESKOM - la compagnie publique d'électricité au bord de la faillite et qui menace le pays de délestage -, mais également résorber un chômage inquiétant et une paupérisation galopante.
Le contexte social difficile a ouvert la voie des poussées de fièvre de xénophobie qui ont entraîné une chasse aux étrangers depuis le début de la semaine. Une situation déplorable qui pourrait avoir un impact sur le dynamisme des activités économiques.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 03/09/19 18:30