La croissance économique du Burkina devrait ralentir en 2019 mais rester forte, a conclu une mission du FMI qui a séjourné dans le pays du 24 octobre au 6 novembre pour conduire les discussions au titre de la troisième revue du programme économique et financier avec le pays soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC).
De 6,8% en 2018, le PIB devrait s'établir à 6,0% en 2019 et 2020 selon les projections de l'institution. Toutefois, les risques sécuritaires pèsent sur ces perspectives qui pourraient s'orienter à la baisse, note la mission.
Globalement, la délégation conduite par Calixte Ahokpossi a salué l'exécution du budget 2019 qui satisfait les objectifs du programme, ce qui devrait " contenir le déficit budgétaire dans la limite des 3% du PIB fixée par les critères de convergence de l'UEMOA ".
Si les recettes fiscales sont attendues plus faibles que prévu, en raison des mouvements d'humeur dans la fonction publique intervenus dans le premier semestre de l'année, l'intensification des efforts de recouvrement sur le reste de l'année devrait permettre de rattraper en partie le manque à gagner. Et les recettes exceptionnelles tirées des ventes de licences téléphoniques ont apporté une bouffé d'oxygènes au budget, permettant à la fois de soutenir les investissements publics et les dépenses sécuritaires.
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" (…) la plupart des critères de performance et des repères structurels ont été observés à fin juin 2019 " s'est félicité Calixte Ahokpossi. Dans cette même lancée, il a souligné que la discipline budgétaire du pays devrait se maintenir en 2020 : " le budget 2020 vise à contenir le déficit à 3% du PIB tout en préservant un espace budgétaire pour les dépenses critiques d'investissement ", a-t-il ajouté.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 07/11/19 13:54