Côte d’Ivoire : Le budget devrait franchir le cap des 20 000 milliards FCFA d’ici 2028

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À l'issue du Conseil des ministres tenu ce 21 mai, le gouvernement ivoirien a présenté son Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) pour la période 2026-2028. Élaboré chaque 3 ans ou 5 ans, ce document stratégique sert de référence pour la préparation du projet de loi de finances ; il définit les grandes orientations de la politique budgétaire de l'État pour les prochaines années.

Ainsi, le gouvernement projette un budget de 17 321,3 milliards FCFA (29,8 milliards USD) pour l'année 2026, soit une hausse de 12,9 % par rapport au budget 2025 (15 339,2 milliards FCFA). Cette tendance à la hausse devrait se poursuivre, avec un budget attendu à 18 599,4 milliards FCFA en 2027 (32 milliards USD), puis à 20 218,5 milliards FCFA (34,8 milliards USD) en 2028. Ces projections reposent sur une croissance économique annuelle moyenne de 6,3 % du Produit Intérieur Brut (PIB), soutenue par la vitalité de l'activité économique malgré un contexte mondial marqué par des tensions politiques et commerciales, ainsi que les effets négatifs du changement climatique.

Voir aussi- Côte d'Ivoire : Le budget 2025 franchit la barre des 15 000 milliards FCFA

Le DPBEP met en avant une politique budgétaire axée sur la mobilisation renforcée des recettes intérieures, qui devraient représenter en moyenne 61,2 % des ressources de l'État sur la période. Parallèlement, le gouvernement prévoit une maîtrise rigoureuse des dépenses publiques, notamment en rationalisant les charges financières liées à l'endettement. Une part importante du budget sera consacrée aux dépenses d'investissement, représentant près de 42,5 % des dépenses totales, afin de soutenir des projets structurants essentiels au développement économique et social du pays.

Le document souligne également la volonté d'intensifier les actions en faveur de la lutte contre la pauvreté, de la promotion de l'égalité de genre, ainsi que du renforcement de la résilience face aux changements climatiques. Par ailleurs, les dépenses liées au personnel représenteront environ 24,9 % du budget, tandis que les charges financières liées à la dette publique seront maintenues à un niveau contrôlé, autour de 15 %.

 

Il convient toutefois de préciser que ces données économiques et budgétaires restent provisoires et pourraient être ajustées en fonction des évolutions politiques et économiques, tant internes qu'externes, intervenant avant la finalisation du projet de budget 2026.

Fanuelle YAO 

La Rédaction

Publié le 22/05/25 15:41

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