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Le groupe CrossBoundary Energy (CBE), spécialisé dans les solutions d'énergie renouvelable pour les entreprises, a officiellement sollicité l'appui de la Banque mondiale, à travers l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), pour sécuriser ses investissements dans plusieurs pays africains, dont la République démocratique du Congo (RDC). Ce soutien prendrait la forme de garanties contre les risques politiques, notamment pour des projets dans le secteur de l'énergie à destination de clients commerciaux et industriels.
L'entreprise cible spécifiquement les marchés où l'accès à l'énergie reste un frein majeur au développement industriel. En RDC, CBE est déjà engagé dans un projet d'envergure, relatif à la construction d'une centrale solaire hybride destinée à alimenter le complexe minier Kamoa-Kakula, près de Kolwezi, dans la province du Lualaba. Cette centrale, dotée d'une capacité photovoltaïque de 222 MWc et d'un système de stockage par batteries de 123 MVA/526 MWh, est appelée à devenir la plus grande infrastructure de ce type sur le continent.
CBE entend financer, construire et exploiter cette installation, tandis que Kamoa Copper coentreprise entre Ivanhoe Mines, Zijin Mining Group et l'État congolais,, achètera l'électricité verte produite via un contrat à long terme (PPA). La construction doit démarrer en août 2025, en parallèle avec la mise en service d'une nouvelle fonderie de cuivre sur le site. À terme, ce système permettra de fournir 300 000 MWh d'énergie renouvelable par an, réduisant de près de 79 000 tonnes les émissions annuelles de CO₂.
Ce modèle sans apport initial de la part du client industriel illustre la stratégie de CBE qui est de proposer des solutions sur mesure et clé en main à ses partenaires, tout en réduisant leur dépendance aux générateurs diesel.
En sollicitant la MIGA, CBE espère atténuer les risques liés à ses investissements sur le continent, notamment dans des contextes à l'environnement réglementaire instable. L'appui de la Banque mondiale porterait sur une garantie d'une durée maximale de 20 ans, couvrant les apports en capital, quasi-capital et prêts d'actionnaires injectés dans ses entreprises de projet locales.
Ce dispositif s'inscrit dans un programme plus vaste de développement d'infrastructures d'énergie renouvelable distribuée (ERD) sur le continent. Le portefeuille global de CBE devrait inclure environ 100 opérations réparties dans 20 pays, dont la Côte d'Ivoire, le Nigeria, le Ghana, la Tanzanie et l'Afrique du Sud. En RDC, comme ailleurs, CBE installe ses systèmes sur les sites de ses clients, évitant ainsi l'achat de terrains, et externalise la construction ainsi que la maintenance à des partenaires spécialisés.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 03/06/25 09:31
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