Ce mardi 23 décembre, le ministre de l'Économie et des Finances, par ailleurs vice-président du gouvernement par intérim, Henri-Claude Oyima, a conduit une séance de travail au siège régional de la Banque mondiale à Yaoundé, au Cameroun. Cette rencontre visait à renforcer le cadre de collaboration entre le Gabon et l'institution multilatérale, afin d'améliorer l'efficacité de l'appui de la Banque mondiale dans le développement des projets structurants du pays.
Les échanges ont porté sur la priorisation et le suivi des projets soutenus par la Banque mondiale, ainsi que sur le renforcement du rôle de la Société financière internationale (SFI) dans l'accélération de la diversification économique et la mobilisation du secteur privé. Un accent particulier a été mis sur la restructuration des secteurs de l'eau et de l'électricité. À ce titre, le Gabon a réaffirmé son engagement dans l'Initiative M300, qui ambitionne de connecter 300 millions de personnes à l'électricité d'ici 2030 en Afrique subsaharienne, notamment par l'extension des réseaux et le déploiement de mini-réseaux et de solutions solaires autonomes.
Cette séquence s'inscrit dans la dynamique des réformes engagées par les autorités gabonaises, avec une priorité accordée aux investissements productifs articulés autour des sept piliers structurants définis par les autorités. Le gouvernement met également en avant les réformes en cours en matière de mobilisation des ressources internes, de rationalisation des dépenses publiques et d'amélioration de la gestion des établissements publics, dans un contexte de recherche d'un meilleur climat des affaires.
Ces discussions interviennent quelques jours après la décision de Fitch Ratings du 19 décembre 2025, qui a abaissé la note souveraine du Gabon, soulignant les tensions de liquidité et la fragilité des marges budgétaires. Dans ce contexte, le renforcement des partenariats avec les bailleurs multilatéraux apparaît comme un enjeu central pour financer les infrastructures énergétiques et hydrauliques, tout en limitant le recours à des financements de marché plus coûteux.
La Rédaction
Publié le 24/12/25 10:44