Au 31 octobre 2025, le financement public du Gabon repose majoritairement sur le marché financier régional. Sur un volume total de décaissements de 2 416 milliards FCFA, les tirages intérieurs atteignent 1 783,7 milliards FCFA, contre 632,3 milliards FCFA pour les financements extérieurs. Les ressources mobilisées localement proviennent principalement des Obligations du Trésor Assimilables (OTA), pour 1 480,8 milliards FCFA, complétées par un emprunt obligataire à tranches multiples de 248,4 milliards FCFA et des emprunts bancaires de 50 milliards FCFA.
Cette orientation se reflète également dans le service de la dette. À fin octobre 2025, le service total dû s'élève à 1 736,8 milliards FCFA, dont 1 119,1 milliards FCFA au titre de la dette intérieure, soit près de 64% du total. Le service intérieur est composé de 964,6 milliards FCFA de remboursements en capital et 154,4 milliards FCFA d'intérêts, confirmant le poids croissant des engagements domestiques dans les charges budgétaires courantes .
L'encours de la dette publique traduit la même dynamique. À fin octobre 2025, l'encours total atteint 8 606,6 milliards FCFA, répartis entre 4 391,9 milliards FCFA de dette intérieure et 4 214,8 milliards FCFA de dette extérieure. La dette intérieure est dominée par les engagements envers le marché financier régional, qui totalisent 3 218,5 milliards FCFA, loin devant les dettes bancaires (446,9 milliards FCFA) et les moratoires (726,5 milliards FCFA) .
Sur un an, l'encours global de la dette a progressé de 1 473,5 milliards FCFA, soit une hausse de 20,7% par rapport à décembre 2024. Cette évolution s'explique principalement par l'augmentation des engagements nets, portée par les émissions sur le marché régional. À fin octobre 2025, cette source de financement apparaît ainsi comme le principal vecteur de mobilisation de ressources pour l'État gabonais, tant pour le financement des besoins budgétaires que pour la gestion courante de la dette.
Idrissa DIAKITE
La Rédaction
Publié le 17/12/25 14:40