Jean Kacou Diagou reprend les parts de la BNC au sein du Groupe NSIA

Le paysage de l'actionnariat du Groupe NSIA se redessine profondément. Après près d'une décennie de partenariat stratégique, la Banque Nationale du Canada (BNC) cède l'intégralité de sa participation de 22,60 % au capital de NSIA Participations à Manzima Holding SAS, la société d'investissement familiale de Jean Kacou Diagou, actionnaire fondateur et majoritaire du groupe.

Cette opération, officialisée ce 18 avril, porte la participation directe de Manzima Holding SAS de 46,67 % à 68,73 % dans NSIA Participations, la société mère qui chapeaute les activités opérationnelles du groupe dans les domaines de la banque, de l'assurance et des services financiers. 

Dans une note parvenue à Sika Finance, les deux parties précisent que la transaction s'est déroulée dans le cadre d'un processus structuré, permettant de mettre un terme définitif à l'ensemble des différends passés entre les partenaires. Si aucun montant n'a été communiqué, l'opération s'inscrit dans une logique de consolidation de la gouvernance du groupe ivoirien.

" Le partenariat avec la BNC depuis 2015 a permis au Groupe NSIA de se définir d'autres ambitions, de s'ouvrir à d'autres cultures, de s'enrichir d'un autre type de management. Avec leur sortie du capital, le Groupe NSIA est aujourd'hui mieux armé pour aborder avec sérénité le chantier majeur de la création d'une holding financière unique et forte, avec ses parties prenantes, au service de ses clients et partenaires ", a déclaré Jean Kacou Diagou, président du groupe.

Cette sortie marque la fin d'un cycle ouvert en 2015, lorsque la BNC avait investi dans NSIA afin de soutenir l'expansion du groupe dans la banque. À l'époque, NSIA ne possédait qu'une seule filiale bancaire, BIAO Côte d'Ivoire, aujourd'hui devenue NSIA Banque Côte d'Ivoire. Depuis, le groupe a étendu son empreinte bancaire, avec trois filiales en Côte d'Ivoire, au Bénin et en Guinée, et deux succursales au Sénégal et au Togo, et affiche désormais l'ambition d'une implantation en zone CEMAC, notamment au Cameroun. 

En reprenant le contrôle d'une part significative du capital, la famille Diagou renforce la centralisation stratégique de ses activités, dans une période charnière pour les acteurs régionaux des services financiers, en quête d'expansion avec le départ de groupes bancaires internationaux.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 22/04/25 09:56