Les banques et institutions financières en Afrique doivent faire face à cinq principaux défis, de l'avis même des acteurs du secteur.
Le mauricien MCB Group a annoncé ce 20 décembre la publication d'un rapport issue des réflexions de CEOs et des représentants des principales banques et institutions financières africaines qui ont planché sur les challenges auxquels ils sont confrontés à la faveur de la 10ème édition de l'Africa forward together (AFT) tenue en octobre dernier sur l'île.
Au nombre de la quarantaine de challenges ressortis des échanges, 5 ont été identifiés comme étant les plus préoccupants dans le rapport intitulé "Meeting of Minds". Il s'agit premièrement du manque d'expertise technique en lien avec les risques accrus en matière de cyber sécurité, ensuite de la problématique de KYC (Know Your Customer) ou la connaissance du client en lien avec l'inclusion financière, et troisièmement, de la rétention et du développement des talents. Il est également question de lacunes constatées en matière de gestion de la relation-client et enfin du défi dans le domaine de l'expertise en technologie informatique, de digitalisation et dans les programmes de transformation.
Pierre-Guy Noël, CEO du Groupe MCB.
En matière de risques, la faiblesse de l'expertise en matière de cyber-sécurité est perçue comme la préoccupation majeure. Au niveau du développement durable, les insuffisances des cadres règlementaires son indexées comme le principal frein tandis qu'au niveau des ressources humaines, la gestion des talents est considérée comme la problématique la plus préoccupante.
" En dépit d'investissements significatifs dans les nouvelles technologies, nombre d'institutions peinent à traduire ces efforts dans des résultats probants. De plus, nous avons constaté un manque au niveau de l'évaluation de la gestion du risque et des exigences découlant de l'adoption des nouvelles technologies ", a fait remarquer Pierre-Guy Noël, CEO du Groupe MCB.
Il a en outre exhorté les banques et établissements financiers du secteur à s'approprier les exigences du développement durable devenu une exigences incontournable des leurs partenaires financiers. " L'alignement qu'il faut avoir entre les institutions financières adoptant le développement durable et leurs partenaires requiert une impulsion stratégique et un ajustement profond de la culture des entreprises. Cet ajustement doit se faire plus tôt possible, que plus tard, car être une institution financière crédible, avec un impact positif sur la société, devient le minimum requis par les clients, les banques centrales et les institutions octroyant des lignes de crédit ", a-t-il ajouté.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 23/12/19 17:55