COURS | GRAPHIQUES | ACTUS | FORUM |
Une nouvelle étape décisive s'ouvre pour le marché financier régional de l'Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA). Le Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC/BR) a annoncé ce mercredi son intention d'adopter, d'ici la fin de l'année, un cycle de règlement en J+2, contre J+3 actuellement.
L'annonce a été faite à Abidjan par M. Birahim Diouf, Directeur Général du DC/BR, lors d'un petit-déjeuner de presse réunissant les acteurs de la place économique. Ce changement de cadence vise à arrimer le marché régional aux standards internationaux et à renforcer son attractivité auprès des investisseurs, notamment internationaux.
" Ce passage à J+2 est stratégique. Il améliore l'efficacité, réduit les risques et accélère la rotation des capitaux sur notre marché ", a souligné M. Diouf.
Depuis le lancement du marché en 1998, le calendrier de règlement a connu une évolution progressive. Initialement fixé à J+7, le cycle avait été ramené à J+3 en 2007, grâce à la mise en place du système RTGS (Règlement Brut en Temps Réel) par la BCEAO. L'objectif de cette nouvelle réforme est clair : s'aligner sur les meilleures pratiques internationales, où certains marchés expérimentent déjà le J+1.
La réduction du délai de règlement est loin d'être une simple formalité technique. Elle ouvre des perspectives concrètes pour les investisseurs, en permettant une libération plus rapide des fonds et une réallocation plus fluide du capital. Le DG du DC/BR estime que ce facteur est clé pour séduire les investisseurs institutionnels et réduire les risques de décalage dans les chaînes de règlement.
" Un cycle plus court signifie aussi moins de risques de contrepartie et plus de transparence. Pour les investisseurs, c'est un gage de sécurité et de performance ", a-t-il précisé.
Conscient des défis que suppose une telle réforme, le DC/BR a opté pour une démarche inclusive. Un groupe de travail associant les parties prenantes du marché a été mis en place pour identifier les impacts, en particulier pour les investisseurs étrangers qui devront parfois ajuster leurs procédures internes.
" Le post-marché est le nerf de la guerre. Cette réforme pousse tous les maillons de la chaîne à devenir plus agiles ", a déclaré M. Diouf, insistant sur la nécessité de renforcer les fonctions de traitement back-office.
Le projet J+2 s'inscrit dans une dynamique plus large de transformation du marché régional. Deux autres chantiers majeurs sont en cours :
Avec ces réformes, le DC/BR veut faire du marché financier de l'UMOA un écosystème moderne, compétitif et aligné sur les exigences des investisseurs globaux.
La Rédaction
Publié le 26/06/25 10:14
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :