Assurément, le Sénégal a enregistré en avril 2020 l'un des pires replis de son activité économique avec notamment une contraction record de 9,7% de son PIB, en raison de l'instauration de l'état d'urgence encore en vigueur dans le pays visant à empêcher la propagation de la pandémie à coronavirus (Covid-19).
Selon les données publiées par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), aucun des trois principaux secteurs n'a pu échapper à cette contraction inédite de l'activité économique dans la seconde économie de l'UEMOA.
Ainsi, la baisse de l'activité dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire est ressortie respectivement à -27%, -10% et -10,9%.
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Dans le détail, l'important repli du secteur primaire est principalement expliqué par la baisse des débarquements de la pêche (-8,4%) et de l'abattage contrôlé de viande (-36,2%).
Les contreperformances dans la " fabrication de produits agroalimentaires " (-25%), du " travail du cuir, fabrication d'articles de voyage et de chaussures " (-95,3%), de la " production de métallurgie et de fonderie, fabrication d'ouvrage en métaux " (-35,3%) et du " sciage et rabotage de bois " (-34,3%) ; ont été les principaux facteurs de la baisse dans le secteur secondaire.
Quant au secteur des services, la contraction de l'activité est imputable au repli des activités de commerce (-8,3%), de transport (-12,6%), de " l'hébergement et restauration " (-28,4%) et des " activités financières et d'assurance " (-6,2%).
On note également le recul des " activités artistiques, culturelles, sportives et récréatives " (-97,4%), des " activités de services et de soutien de bureau " (-22,5%) et des " activités spécialisées, scientifiques et techniques " (-8,5%),
A l'opposé, les activités extractives (+14,9%), de " filature, tissage et ennoblissement textile " (+33,6%), de " production et distribution d'électricité et de gaz " (+16,4%) et de construction (+13,6%) ; se sont montrées plus résilientes sur la période.
Dr Ange Ponou
Publié le 14/06/20 03:29