La Fondation Gates a annoncé un investissement de 1,4 milliard de dollars (794 milliards FCFA) sur quatre ans pour soutenir l'adaptation au changement climatique des petits exploitants agricoles d'Afrique subsaharienne. L'initiative, dévoilée à la COP30 à Belém, au Brésil, vise à protéger les moyens de subsistance ruraux et à préserver les acquis contre la pauvreté face aux phénomènes météorologiques extrêmes. Dans des régions où l'agriculture familiale assure la sécurité alimentaire de millions de personnes mais reste très vulnérable aux sécheresses, aux inondations et à la hausse des températures, ce financement entend fournir aux agriculteurs des outils, des technologies et des données pour s'adapter efficacement et améliorer la productivité.
L'investissement permettra notamment le développement de services de conseil numérique, d'applications mobiles et de systèmes d'alerte pour aider les agriculteurs à prendre des décisions éclairées, ainsi que l'introduction de cultures et d'élevages résilients au climat et d'innovations pour la santé des sols. Ces mesures s'accompagnent d'un soutien à l'autonomisation économique, par la formation de jeunes et de femmes, le développement de périmètres maraîchers et la fourniture d'équipements pour améliorer la production agricole et réduire les pertes post-récolte. L'approche combine données scientifiques et innovation menée par les agriculteurs eux-mêmes, favorisant une adaptation concrète aux conditions locales tout en renforçant les systèmes alimentaires régionaux.
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La Fondation Gates s'appuie sur des partenariats existants, tels que ceux avec TomorrowNow et KALRO au Kenya, qui fournissent des alertes climatiques hyperlocales à des millions d'agriculteurs pour protéger les récoltes et améliorer les rendements. Ces collaborations montrent l'efficacité de solutions basées sur des données probantes et leur capacité à être étendues à d'autres régions. Les dirigeants de la fondation insistent sur la nécessité d'un engagement conjoint des gouvernements et du secteur privé pour que l'adaptation au changement climatique devienne une priorité équivalente à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Bien que l'accent soit mis sur l'Afrique, cet engagement concerne également les petits exploitants d'Asie du Sud, où des communautés agricoles sont confrontées à des défis similaires liés aux aléas climatiques. L'initiative s'inscrit dans une stratégie globale visant à protéger les systèmes alimentaires vulnérables tout en stimulant l'innovation et la résilience dans les économies rurales.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 10/11/25 16:54