Afrique subsaharienne : La croissance est attendue à 3,5% en 2021

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Après une année 2020 difficile, marquée par une récession de -2%, l'une des pire la région d'Afrique Subsaharienne, regroupant 47 pays, devrait reprendre sa vigueur. Selon les perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale dévoilées ce 11 janvier, la croissance de la région  devrait augmenter de +3,5% en 2021.

Cette embellie résulte du rebond des cours des produits de base (coton, café et pétrole…) et de l'assouplissement des restrictions sociales, en dépit du recul d'activités dans le tourisme et le secteur manufacturier du fait de la pandémie de la Covid-19. A cela s'ajoute la forte tendance inflationniste observée sur la période qui a eu pour objet de freiner les dépenses de consommation dans la région qui a donc impacté négativement la dynamique économique de la région sur la période.

Le rapport relève que les plus fortes croissances ont été enregistrées par le Rwanda, le Botswana et le Seychelles, dont les économies devraient afficher des rebonds extraordinaires, allant de 6% à plus 10%, après avoir enregistré des recessions en 2020.

Le Burkina Faso devrait enregistrer la croissance la plus forte de la région de l'UEMOA avec une hausse du PIB de 6,7% en 2021. Il est suivi de la Côte d'Ivoire (+6,2%), du Bénin (6%) et du Sénégal (+4,7%).

Le Nigéria, l'Afrique du Sud et l'Angola, les trois plus grandes économies de la région, enregistreront des croissances respectives de +2,4%, +4,6% et +0,4% en 2021, selon le rapport.

De bonnes perspectives pour les années à venir

La dynamique devrait se poursuivre sur les deux prochaines années avec des croissances de +3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023. " Ces chiffres représentent toutefois près d'un point de pourcentage de moins que la moyenne sur la période 2000-19, conséquence des effets persistants de la pandémie et de la réduction des mesures d'aide, à quoi s'ajoutent l'incertitude en matière de politique publique et l'aggravation de l'insécurité dans certains pays " explique l'institution.

La Banque mondiale relève par ailleurs que le taux de pauvreté devrait rester élever en Afrique subsaharienne du fait de l'impact de la crise sanitaire de la Covid-19, effaçant plus d'une décennie de gains enregistrés au niveau du revenu par habitant dans certains pays.

Selon le rapport de l'institution, le revenu par habitant dans la région en 2022 restera inférieur au niveau d'il y a dix ans.

Olivia Yao

Publié le 12/01/22 17:00

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