Le paysage énergétique burkinabè continue de s'appuyer largement sur les importations pour couvrir la demande nationale. Ainsi, en 2023, le Ghana s'est imposé comme le principal partenaire du pays en matière d'approvisionnement, représentant à lui seul 80,8% à 1 279,1 GWh, des importations totales d'électricité, selon les données officielles consultées par Sika Finance.
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Cette domination ghanéenne s'explique par la performance soutenue de l'interconnexion Bolgatanga–Ouagadougou, un axe stratégique qui permet d'acheminer l'électricité produite au Ghana vers le Burkina Faso. Grâce à cette infrastructure, les importations globales sont passées de 1 492,2 GWh en 2022 à 1 582,2 GWh en 2023, soit une progression de 6%.
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Au total, les importations couvrent 58,2% de l'offre nationale d'électricité, confirmant la forte dépendance du pays vis-à-vis de ses voisins. La Côte d'Ivoire, traditionnel fournisseur, conserve néanmoins une place dans le mix avec 279,8 GWh livrés en 2022. Mais le centre de gravité de l'approvisionnement s'est clairement déplacé vers le Ghana.
Des efforts notables de production nationale
En parallèle, le Burkina Faso tente de renforcer sa production interne. Celle-ci est passée de 1 013,5 GWh en 2022 à 1 135,6 GWh en 2023, enregistrant une croissance de 12%. Une progression significative, qui témoigne des actions des autorités du pays à accroître les investissements dans le secteur, en dépit des défis multiformes. Des efforts attestés par la nouvelle hausse de la production en 2024, permettant une couverture de 51% des besoins nationaux.
Narcisse Angan
Publié le 02/09/25 16:50