Burkina Faso : 10 milliards FCFA pour l’avancement de plus de 36 000 fonctionnaires

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Les autorités burkinabè viennent d'adopter une mesure d'envergure en faveur des agents du secteur public. Réuni en effet, en conseil des ministres ce 30 juillet, le gouvernement décidé de débloquer environ 9,7 milliards FCFA (14,78 millions d'euros), pour le paiement de l'avancement de classe de 36 670 fonctionnaires.

Alors que de larges portions du territoire restent confrontées à l'insécurité, notamment liée aux violences terroristes, l'État burkinabè affirme par ce geste sa volonté de préserver et motiver son administration. C'est également une manière de consolider l'un des piliers essentiels du fonctionnement républicain : la continuité du service public.

Pour Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, porte-parole du gouvernement, cette initiative vise à reconnaître ‘'le rôle et l'engagement des agents publics dans le maintien de l'appareil d'État, en particulier dans les zones à haut risque''. Elle constitue un levier de stabilisation sociale, mais aussi une réponse stratégique à la nécessité de retenir les compétences, alors que les conditions de travail sont souvent rendues difficiles sur le terrain.

L'opération repose sur des critères objectifs prévus par le statut général de la fonction publique d'État. Deux niveaux d'avancement sont concernés : 36 303 agents remplissent les conditions pour passer de la première à la deuxième classe (au moins 10 ans de service + note annuelle ≥ 8/10) ; 367 agents sont éligibles au passage de la deuxième à la troisième classe (8 ans de service + même critère de note).

Une réforme saluée mais surveillée

Si cette décision est globalement bien accueillie par les syndicats de la fonction publique, certains observateurs appellent à la vigilance sur l'équité de la mise en œuvre et la transparence dans le traitement des dossiers. Des voix s'élèvent également pour que des réformes structurelles accompagnent ces mesures, notamment en matière de formation continue, de mobilité administrative et de conditions de travail dans les zones à risque. Le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a clairement inscrit cette décision dans une logique de valorisation du capital humain étatique. En pleine refondation institutionnelle, l'État burkinabè tente d'ancrer durablement une nouvelle culture de performance, de reconnaissance et de résilience.

Narcisse Angan

Publié le 01/08/25 13:00

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