Après avoir atteint un niveau élevé à 10,1% en février, l'inflation a poursuivi sa folle progression au Burkina Faso en s'établissant à 13,5% en mars 2022, en glissement annuel, selon les chiffres officiels.
Cette importante flambée des prix qui est une réalité peu commode dans un pays de l'UEMOA où les prix sont réputés être généralement stables, doit être une situation très préoccupante pour les pouvoirs publics burkinabé.
Dans le détail, cette hausse générale du niveau des prix provient essentiellement des produits alimentaires dont les prix se sont fortement accrus de 24,2% en mars 2022, en glissement annuel, et dans une moindre mesure, des boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants (+8,1%) ainsi que des services d'éducation (+4%).
Les chiffres indiquent par ailleurs que le renchérissement du niveau global des prix est principalement imprimé par les produits frais (+34,4%) ; ce qui justifie le fait que l'inflation sous-jacente ressorte à un niveau aussi bas à 4,5% sur la même période.
Par origine, on note que les prix des produits locaux (+18%) subissent plus de surenchères par rapport aux produits importés (+2,8%).
Dr Ange Ponou
Publié le 24/04/22 16:40