Au 30 juin 2024, les dépôts de la clientèle logés au sein des 18 établissements bancaires implantés au Cameroun, ont connu une progression de 2,6% en 6 mois à 7 922 milliards FCFA (environ 13 milliards USD), selon les données du Comité national économique et Financier (CNEF). Ce montant représente 26,2% du PIB nominal du Cameroun.
Pour l'essentiel, ce sont les comptes courants (non rémunérés) qui captent le plus de liquidités, soit 82,64% de l'encours global, contre seulement 11,7% pour les DAT (dépôts à terme) et 5,66% pour les dépôts à régimes spéciaux (Bons de caisse, Certificats de dépôts, plan d'épargne-retraite…). Cela traduit la situation d'un système bancaire où les banques ne disposent pas suffisamment de ressources pour investir sur le long terme. Ça peut également signifier que les instruments de conservation de l'épargne proposée par les banques ne sont pas adaptés aux besoins des clients.
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Le volume de dépôts est pertinent pour évaluer le niveau d'inclusion financière, même si au Cameroun, les banques ne sont offensives que dans les grandes métropoles. 48,36% de l'encours est détenu par les agents économiques implantés à Douala, 36,04% pour Yaoundé. Au vu de la forte industrialisation qu'elle connaît depuis plusieurs années, la ville de Kribi (dans le Sud du pays) accueille de plus en plus d'agences bancaires, portant sa part de marché de 0,5% à 3,30% en moins de 2 ans.
Par type d'acteurs, Afriland First Bank, contrôlée par l'homme d'affaires camerounais Paul Fokam Kammogne, est le leader sur le segment des dépôts avec 1 507 milliards FCFA d'encours, soit une part de marché de 19%. Société Générale Cameroun maintient sa 2e position avec 13,62 % de parts de marché, de même que Banque Atlantique Cameroun qui conforte sa place dans le trio de tête avec 848 milliards FCFA d'encours, soit 10,70%.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 16/10/24 16:44