L'entreprise Opalm va engager 45 milliards FCFA (80,9 millions USD) pour la construction de cinq usines de transformation d'huile de palme au Cameroun, dans le cadre d'un projet visant à réduire le déficit national et à positionner le pays comme un acteur industriel crédible sur le marché régional des huiles végétales.
Les accords d'investissement ont été signés le 22 décembre à Yaoundé entre Opalm et l'État camerounais, avec l'appui de l'Agence de promotion des investissements (API). Le programme, étalé sur cinq ans, prévoit l'implantation de cinq huileries de première transformation dans les principaux bassins de production, notamment dans les régions du Littoral, du Centre et du Sud.
Selon l'entreprise, ces unités permettront d'ajouter plus de 108 000 tonnes d'huile de palme brute par an à l'offre locale. Le Cameroun fait actuellement face à un déficit estimé à 300 000 tonnes par an, ce qui alimente des importations coûteuses pour l'économie nationale. Le projet d'Opalm vise à réduire significativement cette dépendance et à sécuriser l'approvisionnement des industries locales et régionales.
Au plan économique, l'investissement devrait générer environ 1 650 emplois, dont 450 directs et 1 200 indirects, principalement en zones rurales. Le projet inclut également un dispositif d'accompagnement des producteurs afin d'améliorer la productivité et la régularité de l'approvisionnement.
La construction de la première usine, prévue dans le Nyong-et-Kéllé, devrait démarrer au premier trimestre 2026, pour une mise en service annoncée dans un délai de douze mois. Les autorités camerounaises présentent ce projet comme un levier clé de la stratégie d'industrialisation et d'import-substitution, dans un contexte de forte demande régionale en huile de palme.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 24/12/25 12:38