Cameroun : Un prix moyen de 4 000 FCFA/kg de cacao dans les bassins de production

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Près de deux mois après le lancement de la campagne cacaoyère 2024/2025, le prix moyen du kilogramme de fèves payé aux producteurs dans les principaux bassins de production au Cameroun est évalué à 4 000 FCFA (6,78 $) selon les autorités. Quoiqu'en baisse par rapport à celui affiché vers la fin du 1er trimestre, ce prix d'achat reste historique pour les producteurs camerounais.

Pour continuer à tirer profit de l'envolée des cours mondiaux de l'or brun, les autorités camerounaises encouragent les producteurs à miser davantage sur le cacao de qualité, mais aussi à privilégier les ventes groupées pour écouler leurs stocks. Le 18 septembre dernier, le ministre du Commerce a annoncé qu'un "opérateur majeur de l'industrie chocolatière" avait paraphé un "important contrat d'achat" de cacao haut de gamme avec une coopérative locale pour un prix bord-champ de 5 200 FCFA (8,82 $).

Voir aussi : Cameroun : Le kilogramme de cacao grimpe à 5 100 FCFA, un nouveau record !

En Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, le prix du kilogramme pour la campagne 2024/2025 qui s'est ouverte ce 1er octobre a été fixé à 1 800 FCFA. Ce prix, bien que faible par rapport à la moyenne au Cameroun, connaît une hausse de 20 % par rapport à la campagne intermédiaire lancée en avril dernier et de 80 % comparé à la grande campagne ouverte le 1er octobre 2023. Cette rémunération s'aligne sur celle du Ghana qui a fixé le même prix pour ses planteurs.

Voir aussi : Côte d'Ivoire : Le prix d'achat du cacao fixé à 1 800 FCFA/kg pour la campagne 2024/25

La Côte d'Ivoire et le Ghana contraints de jouer la prudence avec la régulation

En Côte d'Ivoire et au Ghana où le cacao est une spéculation critique dont dépendent des millions de personnes et est une importante source de revenus pour les finances publiques, les prix sont régulés avec l'objectif de prémunir les paysans contre la volatilité des cours. Si la conjoncture mondiale actuellement favorable poussent nombre de planteurs à faire grise mine malgré un prix d'achat record, en cas de retournement du marché (baisse des cours sur le marché international), la régulation devrait jouer un rôle de coussin de sécurité en limitant l'impact sur le prix offert aux paysans. Une option choisie par ces Etats qui ne peuvent courir le risque de voir un pan entier de leur économie s'effondrer en quelques mois seulement.

A l'inverse, au Cameroun, le gouvernement a néanmoins instauré depuis 2019, l'autorisation officielle de vendre de manière groupée en partant des prix de référence publiés par l'Office national du café et du cacao (ONCC). Les ventes groupées se tiennent de manière périodique dans les bassins de production et regroupent d'un côté les coopératives de producteurs et de l'autre les exportateurs et transformateurs locaux, le tout sous la supervision du gouvernement. Les ventes aux enchères publiques permettent ainsi d'assurer une transparence dans le processus de commercialisation, car jusqu'à récemment encore, le paysan, mal informé des tendances mondiales, subissait la loi des intermédiaires.

Voir aussi : Cameroun : Les exportations de cacao ont bondi de 84% en valeur sur la campagne 2023/24

Selon l'ONCC, qui supervise la qualité et s'occupe du suivi des exportations, le Cameroun a produit 266 725 tonnes de cacao au cours de la saison 2023/2024, en hausse de 1,17 % par rapport à la campagne précédente.

Cédrick JIONGO

La Rédaction

Publié le 01/10/24 12:18

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