Les cacaoculteurs camerounais sont sur un petit nuage en ce début d'année 2024, avec des prix de vente de l'or brun qui poursuivent leur folle ascension. Au cours des dernières ventes groupées qui se sont déroulées le 5 mars dernier à Batouri dans la région de l'Est, le kilogramme de fèves s'est vendu à un prix record de 5 100 FCFA (7,77 euros), selon le ministère du Commerce. Luc Magloire Mbarga Atangana renseigne dans le quotidien gouvernemental, Camerron Tribune, que ce nouveau record du prix bord champ "hisse le Cameroun sur le toit du monde à la faveur d'un contexte international porteur et du redressement soutenu de la qualité de la fève camerounaise".
Ce prix de vente est en hausse de 240% par rapport à celui fixé au moment de l'ouverture de la campagne cacaoyère 2023/2024 en septembre dernier. Il faut dire que le marché international du cacao a solidement soutenu cette dynamique grâce à la baisse de régime du Ghana et de la Côte d'Ivoire qui fournissent environ 70% de l'offre mondiale. Résultat des courses, la tonne de cacao à New York se négociait ce 18 mars à plus de 8 000 dollars, un record absolu. Au Cameroun, le prix payé au producteur est, dans une moindre mesure, corrélé à celui pratiqué sur le marché mondial. Selon les projections du média public, le producteur pourrait toucher jusqu'à 6000 FCFA/KG d'ici le mois de mai.
Sur la qualité du cacao camerounais, tel qu'évoqué par le membre du gouvernement, il faut dire qu'elle s'est nettement améliorée au fil des années grâce à la mise en place dans les bassins de production, des centres d'excellence de traitement post-récolte au profit des coopératives formées à de meilleures pratiques culturales. Ces centres sont dotés d'équipements qui permettent un contrôle strict de la qualité des fèves favorisant une meilleure rémunération des paysans.
Voir aussi: Au Cameroun, le prix du cacao grimpe à 4 225 FCFA/kg, 4 fois plus cher qu'en Côte d'Ivoire
Précisons qu'en Côte d'Ivoire et malgré cette embellie, le prix du kilogramme de cacao reste bloqué à 1 000 FCFA (1,52 dollars). La raison ? Le mécanisme de fixation des prix est différent de celui pratiqué au Cameroun, car dans la nation ouest-africaine, les producteurs vendent 80% de leurs récoltes aux exportateurs par anticipation. En début de campagne (octobre), le gouvernement, à travers le Conseil café-cacao (CCC) fixe un prix producteur garanti qui peut ensuite être ajusté au cours de la campagne intermédiaire. L'objectif étant de protéger les producteurs des fluctuations mondiales et de leur garantir un rendement minimum. Un prix qui pourrait, cependant, être ajusté dès le mois d'avril, au lancement de la campagne intermédiaire.
Cédrick Jiongo
La Rédaction
Publié le 19/03/24 13:12
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