Congo : Le gouvernement autorisé à emprunter 100 milliards FCFA sur le marché régional

ISIN : BRVMC0000000 - Ticker : BRVMC

                   Jean-Baptiste ONDAYE, ministre congolais de l'Economie et des Finances

Le Congo-Brazzaville, qui a pris les investisseurs de court en annonçant qu'il n'émettra pas d'emprunt cette année sur le marché domestique, a finalement changé d'avis. Le 25 janvier dernier, le parlement congolais a adopté une loi modifiant une disposition de la loi de finances 2024 du pays. Cette disposition, interdisait au Trésor public d'émettre des bons et obligations sur le marché régional.

Voir aussi : CEMAC : Face à une dette devenue inquiétante, le Congo renonce à emprunter sur le marché régional

Le nouveau texte autorise le gouvernement “dans la limite du déficit prévisionnel” à emprunter jusqu'à 100 milliards FCFA en bons et obligations du trésor. Ce montant est en baisse de 69,79% par rapport à l'enveloppe sollicitée l'année dernière. En comparaison aux autres pays de la CEMAC, le Congo devrait être le moins dynamique sur le marché de la dette cette année. Le Gabon prévoit lever jusqu'à 578 milliards FCFA ; suivi du Cameroun et de la Guinée Équatoriale qui tablent chacun sur 350 milliards FCFA. La Centrafrique devrait également faire son coming out avec une sollicitation de 200 milliards FCFA, soit le double de l'année dernière, contre 100 milliards FCFA pour le Tchad.

Cette enveloppe devrait permettre à Brazzaville de financer une partie de ses besoins de trésorerie qui ont grimpé de 26% à 1 366 milliards FCFA en glissement annuel, tirés par l'augmentation des charges financières sur la dette. Concrètement les échéances sur le service de la dette seront plus corsées en 2024 avec notamment 406 milliards FCFA d'emprunts extérieurs à rembourser, 500 milliards FCFA de dette bancaire intérieure, 100 milliards FCFA de dettes commerciales, 100 milliards de dettes sociales…

L'autre partie du déficit de trésorerie sera comblé par l'excédent budgétaire (différence positive entre les recettes et les dépenses budgétaires) qui est projeté à 536 milliards FCFA, tiré par une hausse des recettes d'hydrocarbures (pétrole et gaz). Pour le reste, la loi de finances prescrit au gouvernement de négocier des “aménagements(annulation, rééchelonnement, reprofilage…)” avec les créanciers mais aussi “des appuis budgétaires et tous dons, legs et fonds de concours”.

Cédrick JIONGO

La Rédaction

Publié le 31/01/24 15:11

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :

ACTUALITES RELATIVES
04/11/2025 Nigeria : La NNPC muscle sa transparence en prélude à son introduction en bourse
04/11/2025 Sénégal/FMI : Enjeux et implications d’un nouveau cadre de partenariat
04/11/2025 AFIS 2025 : La souveraineté financière, moteur du développement africain
04/11/2025 Casablanca consacre les champions de la finance africaine aux AFIS Awards 2025
03/11/2025 Le Maroc prévoit commercialiser en 2026 son 1er véhicule électrique entièrement produit sur son sol
03/11/2025 UEMOA : Où vont les matières premières exportées ?
03/11/2025 Mali : Le Fonds africain de développement engage 1,37 milliard USD à travers 71 projets
03/11/2025 Afrique : La SFI renforce ses prêts en monnaie locale et ses investissements directs