Congo : L’IRPP disparaîtra dès 2026, remplacé par 4 nouveaux impôts

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Christian Yoka, ministre des Finances de la république du Congo

Le gouvernement congolais a confirmé, lors d'un échange avec le secteur privé le 30 septembre 2025 à Brazzaville, une réforme fiscale d'ampleur qui sera intégrée dans le Projet de loi de finances 2026. La disparition de l'Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), remplacé par quatre nouveaux impôts distincts en est au coeur. Une annonce qui marque un tournant dans la politique fiscale du pays et qui suscite autant d'attentes que de questions.

Selon le ministre des Finances, Christian Yoka, l'IRPP, jugé complexe et source d'abus, sera remplacé dès 2026 par : l'Impôt sur les traitements et salaires, l'Impôt sur les revenus fonciers, l'Impôt sur les revenus des capitaux mobiliers et l'Impôt sur le bénéfice d'affaires. Contrairement à l'ancien système, ces impôts ne prendront plus en compte la situation familiale ou matrimoniale du contribuable. Foyer fiscal, parts et distinctions entre mariés et célibataires disparaissent donc, au profit d'une approche strictement économique et sectorielle.

Le Gouvernement justifie ce changement par la volonté de simplifier le système, d'élargir l'assiette et de renforcer le civisme fiscal. ‘'Il s'agit de baisser les taux et d'améliorer la pression fiscale en la rendant plus équitable'', a d'ailleurs affirmé Christian Yoka. L'objectif annoncé est d'augmenter les recettes fiscales de 17% dès 2026, tout en limitant la croissance des dépenses publiques à 3%. Une discipline budgétaire jugée indispensable pour contenir l'endettement, notamment vis-à-vis du marché financier régional.

Face à cette mutation, les représentants du secteur privé, présents à la rencontre, ont formulé plusieurs propositions. Ils espèrent notamment que les contrôles fiscaux soient davantage basés sur les risques, que les droits d'accise sur les boissons sucrées et le tabac soient revus, et que certains produits comme les compléments alimentaires soient détaxés. Ils plaident aussi pour une accélération de la télédéclaration et du paiement en ligne, perçus comme un levier essentiel de modernisation. Cette nouvelle approche, mêlant concertation et pragmatisme, pourrait redessiner en profondeur le paysage fiscal congolais dès l'an prochain.

Idrissa Diakité

La Rédaction

Publié le 03/10/25 19:11

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