La Banque mondiale a clos au 30 juin 2025 son exercice fiscal 2025 (FY25), ouvert le 1er juillet 2024, avec un portefeuille global de près de 6 milliards de dollars US, soit environ 3 690 milliards FCFA, en faveur de la Côte d'Ivoire. Ce portefeuille, composé de 24 projets actifs, couvre des secteurs stratégiques tels que la macroéconomie, les infrastructures, l'énergie, la transition numérique, le capital humain, la cohésion sociale, l'environnement et la gouvernance. L'annonce a été faite le 1er octobre 2025 lors de la réunion de la rentrée fiscale du portefeuille des projets et programmes financés et cofinancés par l'institution, qui s'est tenue à Abidjan
Les résultats de l'exercice 2025 traduisent une consolidation de la coopération entre l'État ivoirien et l'institution de Bretton Woods. Le taux de décaissement s'est établi à 24,3 % pour les projets d'investissement (IPF) et à 30 % pour les programmes axés sur les résultats (PforR), atteignant son meilleur niveau depuis sept ans, avec un gain de plus de dix points par rapport à 2018.
Outre les chiffres, l'impact concret se mesure par des avancées significatives : un taux de couverture électrique de 80 %, 75 % de la population enrôlée dans la Couverture Maladie Universelle (CMU), et 40 % de la production de cacao et d'anacarde désormais transformée localement. Cependant, des défis subsistent, notamment d'ordre institutionnel, opérationnel et environnemental, invitant les autorités à plus de rigueur dans la gestion et le suivi des projets.
En perspective, la Banque mondiale a annoncé de nouveaux engagements pour l'exercice fiscal 2026 (FY26), à hauteur de 1,213 milliard de dollars US. Le gouvernement vise, pour sa part, un taux de décaissement d'au moins 30 %, équivalant à près de 570 milliards FCFA. La directrice de division de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo, Marie-Chantal Uwanyiligira, a insisté sur la nécessité de réallouer les ressources vers les projets les plus performants, tout en saluant l'orientation ivoirienne vers des programmes multiphases et axés sur les résultats.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 03/10/25 16:49