Côte d’Ivoire : Un PPP de plus de 145 milliards FCFA pour réduire les pertes post-récoltes

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La Côte d'Ivoire, pays à économie tributaire de l'agriculture enregistre chaque année pour les principales productions alimentaires de base, des Pertes post-récoltes (PPR) importantes de 40% pour la banane plantain, 20% pour le manioc, environ 30% pour le riz, 20% pour le maïs, 30 % pour les légumes et 40% pour la mangue, d'après les chiffres officiels communiqués par le ministère en charge du Commerce et de l'Industrie. Toute chose qui entraîne des pertes énormes de gains financiers au sein de la filière vivrière ainsi qu'une contribution à la dégradation de la sécurité alimentaire.

Pour tenter de remédier à cette situation, une signature de partenariat au lieu ce 20 mars sous l'égide du ministère ivoirien en charge du Commerce et de l'Industrie, entre l'I2T, Société ivoirienne de technologie tropicale (spécialisée dans la mise au point de procédés et de technologies de conservation et de transformation des matières premières agricoles en produits à haute valeur ajoutée), et le consortium canadien O5 Technologies, en vue de la mise en œuvre d'une solution intelligente de réduction des pertes post-récoltes.

Selon les termes de l'accord, la convention vise à ‘'mettre en place une plateforme multi-produits et multi températures de conservation des produits agroalimentaires, afin de lutter efficacement contre les PPR''. Il s'agit en réalité de l'implantation de différentes plateformes logistiques intelligentes d'envergure, multi- produits, multi- température, à environnement contrôlé et à circuits semi- fermés, basées sur l'usage d'une énergie renouvelable. Ces plateformes seront installées proches des zones de production en fonction des grappes et des pôles économiques identifiés avec les autorités ivoiriennes.

Ce projet qui est envisagé sous forme de Partenariat public-privé (PPP) porte sur un investissement de plus de 240 millions de dollars, soit 145 milliards FCFA, et devrait générer, selon les estimations découlant de l'étude de pré-faisabilité, plus de 1 000 emplois directs et 25 000 emplois indirects, après la phase pilote.

Soulignant la pertinence de cette convention, Souleymane Diarrassouba, ministre ivoirien en charge du Commerce et de l'Industrie a relevé que le vivrier constitue un secteur stratégique pour le pays, et demeure très dynamique avec un taux de croissance de 5,8% en 2023 et une valeur ajoutée évaluée à 2 011 milliards FCFA (3,06 milliards d'euros).

Narcisse Angan

Publié le 25/03/24 11:53

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