Côte d’Ivoire : 3 700 milliards FCFA mobilisés au 1er trimestre, le quart du budget annuel

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La Côte d'Ivoire a bouclé le premier trimestre 2025 sur une note favorable en matière de finances publiques. Selon les chiffres présentés en Conseil des ministres, les ressources mobilisées par l'État se sont établies à 3 707 milliards de francs CFA à fin mars 2025, un montant qui représente environ 24,17 % du budget annuel fixé à 15 339,2 milliards FCFA.

Dans le détail, ces ressources comprennent 1 647,8 milliards FCFA de recettes budgétaires, issues des recouvrements fiscaux, non fiscaux et des dons, ainsi que 2 059,2 milliards FCFA de ressources de trésorerie. Ce niveau de mobilisation dépasse nettement les prévisions du trimestre, initialement fixées à 3 200,7 milliards FCFA, traduisant un taux de réalisation de 115,8 %.

Côté dépenses, l'exécution budgétaire s'est établie à 3 600,3 milliards FCFA au premier trimestre, soit 23,47 % du budget annuel. Bien que ce montant dépasse la prévision trimestrielle fixée à 3 241,6 milliards FCFA, il demeure globalement sous contrôle, grâce notamment à un rythme plus modéré des dépenses d'investissement qui s'élèvent à 640,8 milliards FCFA sur une enveloppe prévue de 781,4 milliards, soit un taux d'exécution de 82 %.

Les efforts sociaux demeurent soutenus. À fin mars, les dépenses destinées à la lutte contre la pauvreté et à la réduction des disparités sociales se sont élevées à 898 milliards FCFA, tandis que les dépenses sociales spécifiques atteignaient 283,1 milliards FCFA, toutes deux supérieures aux seuils planchers fixés respectivement à 844,8 milliards et 244 milliards FCFA.

Par ailleurs, le gouvernement a communiqué sur le coût des exonérations fiscales et douanières, c'est-à-dire le manque à gagner enregistré par l'État du fait des avantages fiscaux accordés à certains secteurs ou entreprises. Ce coût s'est établi à 129,2 milliards FCFA à fin mars 2025, en baisse par rapport aux 136,9 milliards FCFA constatés un an plus tôt. Cette diminution de 7,7 milliards FCFA s'explique essentiellement par la réduction des avantages liés à certains projets de l'État ainsi qu'aux entreprises des secteurs minier et pétrolier.

L'industrie demeure le principal bénéficiaire de ces exonérations, avec 46 milliards FCFA, représentant 35,6 % du total, devant le secteur des services qui enregistre 27,4 milliards FCFA, soit 21,2 % du montant global.

Fanuelle YAO 

La Rédaction

Publié le 03/07/25 11:41

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