Le gouvernement ivoirien a adopté ce 1er octobre en Conseil des ministres un décret ratifiant l'accord révisé portant création de l'Organisation Inter-Africaine du Café (OIAC). Cette ratification confirme l'engagement de la Côte d'Ivoire au sein de cette organisation régionale, dont le texte révisé en 2020 modernise l'institution créée initialement en 1960 pour mieux répondre aux défis contemporains de la filière café en Afrique.
L'OIAC se distingue des structures nationales comme le Conseil du Café-Cacao (CCC) de la Côte d'Ivoire. Le CCC assure la régulation interne de la filière, la qualité des productions et l'organisation des exportations. L'OIAC, en revanche, rassemble les pays africains producteurs afin de coordonner leurs politiques, défendre leurs intérêts sur les marchés internationaux et mettre en place des projets collectifs pour le développement de la filière.
L'accord révisé de 2020 introduit plusieurs innovations majeures. Il prévoit la création d'un Fonds de Développement du Café Africain pour financer des projets structurants, la promotion de normes de qualité communes et le soutien à l'innovation et à la modernisation des plantations. Il institue également de nouveaux organes de gouvernance pour assurer une meilleure coordination entre les États membres et une représentation plus forte de l'Afrique dans les négociations internationales. La ratification par la Côte d'Ivoire engage le pays à appliquer ces dispositions et à participer activement aux décisions régionales.
Cette démarche s'inscrit dans une stratégie visant à renforcer la compétitivité et la résilience de la filière café africaine face à la volatilité des prix mondiaux, au vieillissement des plantations et à la concurrence internationale. Pour la Côte d'Ivoire, principal producteur africain, l'adhésion à l'OIAC représente une opportunité stratégique pour soutenir ses producteurs, améliorer la qualité de ses exportations et renforcer son rôle dans la gouvernance régionale et mondiale de la filière.
En ratifiant cet accord, la Côte d'Ivoire confirme sa volonté de participer à une dynamique de coopération régionale et de développement de la filière café à l'échelle africaine, en mettant l'accent sur la durabilité, la valorisation des produits et le soutien aux producteurs, tout en consolidant la position de l'Afrique sur le marché mondial.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 02/10/25 16:55