Avec un contexte économique tendu exacerbé par la rareté des ressources financières, le Sénégal cherche la voie pour mobiliser davantage de fonds. En marge du conseil des ministres de ce 1er octobre, le premier ministre Ousmane Sonko a présenté une stratégie de mobilisation financière à côté des appels publics à l'épargne.
En matière de financement des projets, il a indiqué que l'option retenue consiste en l'exploitation en priorité des ressources endogènes. Les ressources additionnelles engendrées dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Redressement économique et social (PRES) serviront, selon lui, entre autres, au financement des projets prioritaires.
D'après lui, le gouvernement aura recours de plus en plus aux partenariats public-privé, aux mécanismes patriotiques innovants avec la mobilisation de l'épargne publique nationale et de la Diaspora, à travers la création ou l'utilisation des dispositifs d'investissement (FONSIS, CDC, FONGIP, FNR, IPRES, etc.). Toutes des structures étatiques en charge des dépôts de consignations, des investissements, des garanties et des fonds de pension.
L'objectif est d'orienter ces ressources vers des projets à fort rendement économique. De même, a souligné Ousmane Sonko, le Sénégal fera recours aux instruments de financement islamique (waqf, sukuk...) et aux plateformes de crowdfunding apparaît comme un levier pertinent pour le financement d'infrastructures sociales et d'activités à fort impact local, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé et du développement territorial.
En mobilisant des fonds, le gouvernement du Sénégal compte accélérer le rythme d'exécution d'autres projets structurants, en cours, et ainsi, générer des résultats positifs à court terme. Il s'agit, notamment, des grands travaux dans les domaines portuaire, autoroutier, aéroportuaire, agro-industriel, ferroviaire, numérique et énergétique.
Une attention particulière sera également accordée à certains projets stratégiques, qui sont achevés mais en attente de mise en valeur, ou qui sont en retard d'exécution. Il s'agit de projets structurants dans les domaines du transport, des marchés de gros, de l'enseignement supérieur ou de l'éducation nationale, entre autres. Sans oublier la poursuite des efforts de redressement des entreprises en difficulté, notamment la SONACOS, la SN La Poste et Air Sénégal.
Mouhamadou Dieng
Publié le 02/10/25 15:24