Covid-19/UEMOA : Les secteurs d’activité les plus affectés

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La propagation de la pandémie de Covid-19 dans l'UEMOA a d'énormes conséquences sur l'activité économique aussi bien au niveau macroéconomique que microéconomique.

Si les impacts au niveau macroéconomique semblent déjà bien identifiés, à savoir notamment une forte contraction du PIB de l'Union à 2,7% et une dégradation du déficit budgétaire à -5,5% du PIB ; l'ampleur de ces répercussions au niveau des entreprises sont encore difficiles à estimer à ce jour.

Voir aussi - Covid-19/UEMOA : La croissance économique attendue en dessous de 4%, selon Bloomfield

Toutefois, l'analyse des mesures prises par les Etats pour interrompre la chaîne de transmission du virus, nous donne une idée des secteurs qui sont tout de suite les impactés.

C'est dans ce contexte qu'une étude de Bloomfield Intelligence portant sur l'impact du Covid-19 sur les PME dans l'UEMOA, révèle les secteurs d'activité les plus affectés, c'est-à-dire ceux qui enregistrent une contraction sensible de leurs activités suite aux mesures prises pour endiguer la propagation du virus.

Il s'agit notamment des secteurs du tourisme (hôtellerie, restauration), des commerces spécialisés (quincaillerie, textile, …), du transport (terrestre, aérien), de l'agriculture d'exportation, du Bâtiment et travaux publics (BTP) et des industries non alimentaires.

Ces secteurs pâtissent ainsi des mesures d'instauration de couvre-feu ; de la fermeture des établissements scolaires et universitaires ; de la fermeture des boîtes de nuit, des restaurants, des cinémas et des lieux de spectacle ; et de la fermeture des frontières terrestres et aériennes.

Les entreprises exportatrices de produits agricoles, par exemple, subissent actuellement de fortes pertes liées à la chute des prix des matières premières sur les marchés mondiaux, en raison de la fermeture des usines en Europe et en Asie du fait des mesures de confinement.

Quant au commerce spécialisé, il est fragilisé par la baisse de la demande des ménages qui consacre davantage leurs ressources aux besoins alimentaires qu'à des biens d'équipements.

En dépit du fait que ces pertes soient difficilement quantifiables pour l'heure, les Etats de l'Union ont mis en œuvre des plans de compensations à l'effet de soutenir les entreprises qui se trouvent principalement dans ces secteurs.

On note, par exemple, en Côte d'Ivoire la mise en place d'un fonds de soutien au secteur privé de 250 milliards FCFA, dont 100 milliards FCFA iront aux PME et 100 milliards FCFA d'appui aux entreprises du secteur informel.

Au Mali, c'est un fonds de garantie de 20 milliards FCFA qui a été constitué pour assurer les besoins de financement des PME/PMI.

Soulignons qu'en Côte d'Ivoire ces secteurs d'activité représentent près de 5% de la création de richesse nationale (PIB), selon Bloomfield Intelligence.

Dr Ange Ponou

Publié le 28/04/20 15:29

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