La Direction générale des Impôts (DGI) enregistre une performance solide à fin novembre 2025, avec 1 156 milliards FCFA déjà collectés, soit environ 80% des objectifs annuels. Ce niveau de mobilisation confirme la capacité de l'administration fiscale à sécuriser les recettes domestiques dans un contexte où les besoins budgétaires restent élevés et confirme le rôle centrale de la DGI dans le financement des politiques publiques et l'accompagnement de la stratégie gouvernementale.
Pour 2026, les projections inscrites dans le Projet de Loi de Finances fixent un objectif de 1 545 milliards FCFA, soit une progression significative par rapport aux performances actuelles. Cette hausse attendue ne repose pas sur la création de nouveaux impôts, mais sur un élargissement maîtrisé de l'assiette fiscale, principalement grâce à la formalisation du secteur informel. La mise en place de centres de proximité dans plusieurs zones urbaines et périurbaines vise à simplifier les démarches, encourager la conformité volontaire et rapprocher l'administration des contribuables.
Dans un environnement économique marqué par des besoins d'investissement importants (2112 milliards FCFA en 2026) et par le poids du service de la dette, la montée en puissance des recettes internes devient un levier essentiel pour renforcer la soutenabilité budgétaire. Une collecte plus dynamique permettrait à l'État de mieux diversifier ses sources de financement et d'accroître la part des recettes non pétrolières dans l'économie. Cette trajectoire s'inscrit dans les réformes structurelles entreprises depuis deux ans, notamment la digitalisation accrue des procédures fiscales et la lutte contre l'évasion et la fraude.
L'évolution observée au cours des dernières années montre une progression continue : 1 080,73 milliards FCFA de recettes fiscales collectées en 2024, un niveau dépassé dès 2025 avec 1 156 milliards FCFA déjà mobilisés, et un objectif encore supérieur fixé pour 2026 à 1 545 milliards FCFA. Cette dynamique traduit un renforcement graduel de l'appareil fiscal et une capacité accrue de l'État à sécuriser ses ressources.
La Rédaction
Publié le 10/12/25 17:22