Gabon : Le plan choc des opérateurs miniers pour doper leur industrie

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Ce 14 septembre 2025, à Moanda, la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) a tenu une réunion stratégique avec l'Union des Mines du Gabon (UMIGA) et les principaux opérateurs du secteur. Officiellement, l'objectif affiché était de tracer une feuille de route pour renforcer la compétitivité et la durabilité du secteur minier gabonais. Mais derrière cette approche, se dessine un tableau bien plus complexe, révélateur des freins structurels et des tensions entre ambitions nationales et réalités industrielles.

Il faut dire que le secteur minier gabonais est confronté à une série de défis persistants. Le cadre réglementaire et fiscal reste un casse-tête pour les entreprises, avec un code minier jugé complexe, des délais d'octroi de permis souvent trop longs, et des taxes sur les intrants (comme la TVA) qui alourdissent les coûts. À cela s'ajoutent des contraintes logistiques majeures, exacerbées par le prix élevé du gasoil industriel et le coût du transport des minerais vers les ports d'exportation. Ces facteurs réduisent de manière significative la marge de manœuvre des opérateurs et menacent la compétitivité du Gabon face aux autres producteurs africains.

Face à ces contraintes, les acteurs du secteur ont évoqué plusieurs stratégies. La mutualisation des expertises est apparue comme un levier prioritaire. Partage de connaissances, de ressources et de bonnes pratiques pourrait permettre de réduire les coûts et d'augmenter l'efficacité. Parallèlement, le renforcement de la sécurité sur les sites miniers et dans les chaînes logistiques reste une urgence, notamment pour protéger les infrastructures et éviter les interruptions de production. La transformation locale des minerais, longtemps théorique et désormais exigée par l'exécutif, a été remise sur la table et pourrait générer des retombées économiques substantielles et créer des emplois qualifiés.

Les compagnies présentes, SEM, Comilog, Mayumba Potasse et Ivindo Iron, ont ainsi réaffirmé leur volonté de coopérer avec l'État pour construire un secteur durable et compétitif. Mais ces engagements seront-ils suivis d'actions concrètes ou resteront-ils de simples déclarations de bonnes intentions, confortables pour les réunions à haut niveau mais peu tangibles sur le terrain ? Quoi qu'il en soit, cette concertation illustre à la fois les ambitions et les limites du secteur minier gabonais.

La Rédaction

Publié le 15/09/25 18:15

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