Ghana : L’inflation ralentit à 23,1% en février, au-dessus de l’objectif de la Banque centrale

L'inflation au Ghana a poursuivi sa ‘'décrue'' pour le deuxième mois consécutif en février 2025, pour s'établir à 23,1% en glissement annuel contre 23,5% en janvier, selon les données publiées mercredi par le service des statistiques du pays. Ce ralentissement s'explique principalement par une décélération de la hausse des prix des produits alimentaires et non alimentaires.

‘'L''inflation alimentaire a enregistré une baisse continue au cours des quatre derniers mois, perdant deux points de pourcentage entre novembre 2024 et février 2025. En février, l'inflation des produits alimentaires s'est établie à 28,1%, contre 28,3% en janvier. De son côté, l'inflation des biens non alimentaires a reculé de 19,2% à 18,8%'', a souligné Samuel Kobina Annim, le statisticien du gouvernement, lors d'une conférence de presse ce 5 mars.

Toutefois, le taux d'inflation en février demeure le troisième plus élevé des dix derniers mois, malgré cette tendance baissière. Le Ghana, qui sort progressivement de sa plus grave crise économique en une génération, continue de faire face à des défis structurels, notamment dans les secteurs clés du cacao et de l'or.

Le niveau actuel de l'inflation reste nettement supérieur à la cible de 8% fixée par la Banque du Ghana, avec une marge de fluctuation comprise entre 6% et 10%. En janvier, la Banque centrale avait averti qu'il faudrait davantage de temps pour que l'inflation se stabilise dans cette fourchette cible.

Sur une base mensuelle, les prix à la consommation ont progressé de 1,3% en février, enregistrant ainsi leur plus faible hausse en quatre mois, après une augmentation de 1,7% en janvier. La relative stabilisation du taux de change du cedi ghanéen pourrait avoir contribué à atténuer la pression sur les prix.

Alors que la tendance à la baisse de l'inflation est encourageante, la Banque du Ghana et les autorités économiques restent prudentes quant à l'évolution des prix à moyen terme. L'évolution des cours des matières premières et la résilience de la monnaie nationale seront des facteurs clés dans la trajectoire économique du pays pour les mois à venir.

La Rédaction

Publié le 05/03/25 15:50