Deux ans après sa création, Ejara, fintech basée à Douala et proposant une application d'investissement qui permet aux utilisateurs d'acheter des cryptomonnaies et d'économiser via des portefeuilles décentralisés, vient de lever avec succès, 8 millions de dollars (plus de 5 milliards de FCFA) en investissement de série A.
Le tour de table a été mené par les investisseurs en capital-risque de premier plan tel que Anthemis, Dragonfly Capital ; Mercy Corps Ventures, Coinshares Ventures et Lateral Capital, qui avaient déjà participé au tour de table d'amorçage en octobre 2021 ayant permis à la start-up de mobiliser 2 millions de dollars. De nouveaux investisseurs tels que Circle Ventures, Moonstake, Emurgo Ventures, Hashkey Group, A100x et BPI France ont également participé à l'opération.
Avec les fonds collectés, la start-up entend démocratiser davantage l'accès aux produits d'investissement et d'épargne à travers en Afrique francophone. Car en plus d'être une plateforme de cryptotomonnaies, l'application Ejara permet aux utilisateurs d'acquérir des obligations des États de la CEMAC (Cameroun, Gabon, Congo, Centrafrique, Tchad, Guinée Équatoriale) à partir de 1000 FCFA (1,58 $).
Ejara veut également renforcer son service de conformité, ce qui lui permettra d'accélérer la pénétration des marchés européens afin de toucher la diaspora africaine. En octobre dernier, la fintech a décroché son enregistrement comme Prestataire de services sur actifs numériques(PSAN) auprès de l'AMF, gendarme boursier en France.
" L'inclusion financière est au premier plan de mes préoccupations, et notre rôle est de faire en sorte que les produits financiers que les Africains méritent soient accessibles à tous en quelques clics, avec la plus faible barrière à l'entrée " a déclaré dans un communiqué, Nelly Chatue Diop, CEO de Ejara.
Ce nouveau financement porte à 10 millions de dollars l'enveloppe levée par la start-up depuis sa création. À travers son application Android et IOS, Ejara a annoncé qu'elle pourrait atteindre 100 000 utilisateurs d'ici la fin de cette année. Des utilisateurs originaires pour l'essentiel de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, du Gabon et du Sénégal, ainsi que des Africains francophones de la diaspora (Europe, Asie et Etats-Unis).
Fernand Ghokeng
La Rédaction
Publié le 29/11/22 11:18