Selon les données du Fonds africain (FAD) de développement arrêtées au 20 septembre 2025, le Bénin compte 60 projets soutenus, dont 45 achevés, 14 en cours d'exécution et trois récemment approuvés. Le montant engagé atteint 1,05 milliard de dollars. La dernière décision, datée du 7 juillet 2025, concerne un financement de 3,25 millions de dollars au titre du programme africain de gestion des risques de catastrophe ADRiFi.
Ce portefeuille traduit des priorités claires : 350 millions de dollars alloués à l'agriculture et au développement rural (15 projets), 250 millions aux infrastructures de transport (10 projets), et 150 millions au secteur de l'eau et de l'assainissement (8 projets). L'énergie représente 100 millions de dollars pour cinq programmes.
Premier poste d'investissement, l'agriculture concentre plus d'un tiers des engagements, avec des interventions continues depuis les années 1970. Parmi les opérations récentes figurent le développement des chaînes de valeur agricoles (50 millions de dollars en 2024) et le soutien à la sécurité alimentaire (40 millions en 2020). Cette stratégie accompagne l'ambition gouvernementale de moderniser la filière agricole, clé pour l'emploi rural et les exportations.
Les infrastructures de transport constituent l'autre axe majeur, avec des projets de réhabilitation routière structurants, notamment la modernisation de l'axe Lomé–Cotonou (70 millions en 2016). Le renforcement de la connectivité vise à soutenir la logistique régionale dans un pays engagé dans un rôle de hub de transit portuaire.
Les projets d'alimentation en eau potable et d'assainissement, financés à hauteur de 150 millions de dollars, appuient la dynamique d'accès universel aux services de base. L'énergie bénéficie également d'un portefeuille consacré notamment à l'électrification rurale (50 millions en 2018), en ligne avec la volonté d'étendre l'accès à l'électricité dans les zones hors réseau.
Dans le secteur social, près de 120 millions de dollars ont permis de financer la formation professionnelle, la santé ou encore l'emploi des jeunes, illustrant une approche centrée sur le capital humain.
Au-delà des infrastructures, le FAD intervient dans la gouvernance économique (70 millions de dollars pour huit projets) et l'appui au secteur financier (30 millions). Ces programmes soutiennent la modernisation administrative et la diversification de l'économie, alors que le Bénin cherche à consolider ses réformes macroéconomiques et fiscales.
La trajectoire partenariale montre une continuité : des projets agricoles dès 1974 aux financements de résilience climatique en 2018, l'accompagnement couvre des cycles économiques et politiques variés. L'accent récent sur la gestion des risques climatiques et alimentaires traduit une adaptation aux chocs contemporains, notamment sécuritaires et environnementaux.
À terme, ce portefeuille vise à renforcer l'attractivité économique du Bénin tout en soutenant la réduction de la pauvreté. Dans un contexte de montée en puissance de l'investissement public, l'enjeu sera de maintenir une absorption efficace des financements et d'accélérer l'exécution des projets en cours.
La Rédaction
Publié le 04/11/25 20:51