Le gouvernement burkinabè a révisé ses prévisions budgétaires pour l'année en cours. Les recettes attendues passent de 3 149 à 3 299 milliards de FCFA, soit une augmentation de 150 milliards par rapport aux prévisions initiales votées en début d'année. Cette loi de finances rectificative a été adoptée à l'unanimité par les 69 députés de l'Assemblée législative de Transition réunis mardi.
Dans le détail, le gouvernement estime désormais qu'il collectera 3 299 milliards FCFA en 2025. Cette prévision repose principalement sur les impôts et taxes, qui devraient rapporter 2 684,05 milliards FCFA. Les autres revenus, comme ceux des entreprises publiques ou les frais administratifs, sont estimés à 417,8 milliards FCFA. Parallèlement, les dépenses prévues augmentent également de 150 milliards pour atteindre 3 762 milliards de FCFA contre 3 612 milliards dans le budget initial.
La répartition des dépenses fait apparaître deux grandes priorités. Les investissements publics représentent le premier poste avec 1 288,8 milliards FCFA prévus pour la santé, l'éducation, l'agriculture et les infrastructures. Juste derrière, les salaires des agents de l'État sont budgétisés à 1 274,6 milliards FCFA. Ces deux postes monopolisent plus des deux tiers des dépenses totales, illustrant le double défi du gouvernement qui doit financer à la fois le fonctionnement quotidien de l'administration et les projets de développement.
Le budget prévoit une épargne de 653,57 milliards FCFA, soit la différence entre les recettes et les dépenses courantes. Cette marge sera entièrement réorientée vers le financement des investissements. Le déficit budgétaire reste inchangé à 462,5 milliards FCFA, écart que l'État devra combler par l'emprunt ou l'aide internationale.
La Rédaction
Publié le 15/10/25 16:32