Amorcé en 2019, le processus de labellisation du ''cacao rouge'' camerounais en tant qu'indication géographique protégé (IGP) auprès de l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) est sur le point d'être achevé. " Nous avons finalisé la procédure de mise en place de cette troisième IG pour viabiliser, assurer sa répétitivité et lui garantir une valeur sûre sur le marché international ", a déclaré le ministre camerounais de l'Agriculture Gabriel Mbairobe à l'issue d'une réunion avec les équipes de l'OAPI à Yaoundé, la capitale camerounaise.
Il reste à présent à délimiter la zone de production de ces fèves aux caractéristiques particulières. À ce sujet, Michel Gonomy, le chef du Projet d'appui à la mise en œuvre des indications géographiques (Pampig) à l'OAPI a fait savoir que la partie camerounaise avait identifié la zone du grand sud comme propice à la culture de ce produit. Passée cette étape, le pays devrait recevoir sa reconnaissance internationale en tant que territoire originaire de cette variété de cacao. Ce serait le troisième produit après le miel d'Oku et le poivre de Penja à décrocher l'IGP de l'OAPI.
En effet, la couleur rouge brique du cacao camerounais est très prisée par les chocolatiers en raison de son taux élevé de polyphénols (antioxydants). L'indication géographique protégée permet en effet au pays de valoriser à l'échelle internationale des produits qui lui sont spécifiques. Le consommateur, au travers de l'IGP, a l'assurance non seulement de la provenance du produit, de sa qualité, mais également que ses caractéristiques essentielles sont liées à son lieu d'origine
Après le cacao rouge, le Cameroun entend enclencher la protection d'autres produits locaux notamment l'ananas de Bafia, la mangue verte de l'Est et les échalotes de la Lékié.
Fernand Ghokeng
La Rédaction
Publié le 30/05/23 15:52