La compagnie minière canadienne Endeavour Mining, qui exploite 4 mines d'or en Afrique de l'Ouest, a déclaré une production de 1,07 millions d'onces (30,4 tonnes) en 2023, générant 266 millions de dollars (160 milliards FCFA) de rendement pour ses actionnaires. Ce niveau de production est, certes, conforme aux objectifs annuels de la société, mais reste inférieur à la réalisation de 2022 (1,16 millions d'onces).
Cette contre-performance, Endeavour l'impute à la baisse de régime de ses mines de Mana au Burkina Faso et de Sabodala-Massawa au Sénégal. Le premier actif a livré 142 000 onces contre 195 000 en 2022 “en raison de la transition d'une exploitation à ciel ouvert à une exploitation souterraine” peut-on lire dans le bilan financier et opérationnel de la compagnie. Par ailleurs, en raison de l'extraction et du traitement du minerai à plus faible teneur, la production de Saboda-Massawa a chuté de 22% à 294 000 onces en 2023.
A contrario, les gisements de Houndé au Burkina et d'Ity en Côte d'Ivoire ont atteint des niveaux de production record soit 312 000 onces et 324 000 onces respectivement.
Pour l'année 2024, la compagnie minière canadienne vise une production se situant entre 1,13 millions et 1,2 millions d'onces, ce qui, dans le meilleur des cas, marque une augmentation de près de 18,5 % par rapport à 2023. Cette projection optimiste s'appuie notamment sur l'entrée en production, au 2e trimestre 2024 de la mine d'or de Lafigué en Côte d'Ivoire avec une production attendue qui se situerait entre 90 000 et 110 000 tonnes. Grâce à des travaux d'agrandissement, l'actif Sabodala-Massawa au Sénégal devrait atteindre 400 000 onces devenant le plus grand actif aurifère d'Endeavour en Afrique de l'ouest.
Calculette en main, et si les objectifs sont atteints, ces 2 pays pèseront désormais 64% de la production d'Endeavour dans la région ouest-africaine.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 23/01/24 17:22