Le Niger obtient 2,75 millions USD auprès de la FAO pour une agriculture plus résiliente

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Le gouvernement nigérien et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont scellé le 13 décembre dernier, un accord de financement de 2,75 millions de dollars, soit 1,53 FCFA, destiné à soutenir durablement les producteurs ruraux dans les régions de Dosso et de Tillabéri. La convention est intervenue entre le premier ministre nigérien Mahaman Ali Lamine Zeine, également ministre en charge de l'Économie et des Finances, et Al Hassan Cissé, représentant résident de la FAO en poste dans le pays. D'une durée de trois ans, le projet sera mis en œuvre à travers la Fédération Mooriben, l'une des organisations paysannes les plus structurées et influentes du pays.

Dans son adresse, le premier ministre a insisté sur la portée concrète de ce financement, précisant que les ressources mobilisées iront ‘'directement aux paysans nigériens'' des zones ciblées. Un message fort, dans un pays où l'agriculture contribue à près de 40% du produit intérieur brut et constitue la principale source de revenus pour la majorité de la population.

Mahaman Ali Lamine Zeine a également exprimé la volonté des autorités de voir cette initiative s'étendre à d'autres régions à l'avenir, en droite ligne avec la vision du chef de l'État. Celle-ci met l'accent sur la valorisation des points d'eau, l'amélioration des rendements et le renforcement global des capacités agricoles. Du côté de la FAO, le projet est présenté comme ambitieux et structurant. Al Hassan Cissé a souligné qu'il repose sur une approche participative et inclusive, visant l'appropriation des actions par les acteurs locaux. L'objectif central est clair : autonomiser les producteurs et favoriser l'émergence de chaînes de valeur agricoles résilientes, capables de mieux résister aux chocs climatiques et économiques.

Trois résultats majeurs sont attendus. Le premier concerne le renforcement institutionnel de la Fédération Mooriben, de ses unions et organisations membres à Dosso et Tillabéri, à travers des formations techniques, organisationnelles et administratives. Le deuxième axe vise l'accompagnement des organisations de producteurs dans le développement effectif de chaînes de valeur adaptées, afin d'améliorer durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les communes concernées. Enfin, le troisième pilier porte sur la coordination, le suivi et la capitalisation du projet, pour garantir transparence, qualité d'exécution et reproductibilité des bonnes pratiques.

Une attention particulière sera accordée aux femmes et aux jeunes, souvent les plus exposés à la précarité en milieu rural. Le projet prévoit de renforcer leurs capacités en matière de mobilisation et de gestion des investissements, de développement d'activités génératrices de revenus durables et d'adaptation face aux aléas climatiques.

Narcisse Angan

Publié le 16/12/25 16:50

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