RDC : Une bourse des matières premières pour structurer le commerce des ressources

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Ce projet ambitieux vise à structurer et centraliser le commerce des ressources stratégiques du pays, des minerais aux crédits carbone, en s'appuyant sur un partenariat public-privé et un investissement de 650 millions de dollars sur dix ans.

Selon le compte rendu du Conseil des ministres du 7 février 2025, les travaux avancent conformément à la feuille de route établie. Baptisée Kinshasa Mercantile Exchange (KME), cette plateforme ambitionne de moderniser et réguler la commercialisation des ressources stratégiques du pays, qu'il s'agisse des minerais, des produits agricoles ou encore des actifs environnementaux comme les crédits carbones.

D'après les autorités congolaises, plusieurs jalons ont déjà été posés. La structure organisationnelle de la bourse est définie, un état des lieux réglementaire a été dressé et les ajustements nécessaires sont identifiés. Toutefois, le Conseil des ministres ne donne pas encore de détails sur ces avancées.

Les autorités congolaises tablent sur des ‘'partenariats stratégiques'' pour concrétiser le projet. Dès la réunion du Conseil des ministres du 29 novembre 2024, il avait été précisé que la bourse s'inscrirait dans une logique de partenariat public-privé. L'État congolais est représenté par Congo Ressources, un acteur chargé de l'achat de minerais auprès des coopératives minières, conformément à un arrêté du ministère des Mines.

De son côté, l'entreprise américano-saoudienne Sage Intel Inc (SAGINT) va jouer un rôle clé dans le dispositif. Cette société met à disposition une plateforme numérique facilitant l'accès aux capitaux mondiaux, notamment grâce à une bourse dédiée aux actifs numériques et un système de conformité et d'enregistrement des matières premières et éco-actifs.

Inspiré des grandes places de marché comme la London Metal Exchange au Royaume-Uni et la Chicago Mercantile Exchange aux États-Unis, le Kinshasa Mercantile Exchange vise à centraliser et organiser les échanges des ressources naturelles congolaises. Un investissement conséquent est prévu pour sa mise en place. Concrètement, d'après les estimations formulées par le gouvernement congolais, 650 millions de dollars seront nécessaires sur une décennie afin de garantir son bon fonctionnement et son attractivité à l'international.

Perton Biyiha

La Rédaction

Publié le 17/02/25 15:43

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